Une association veut stopper les extractions à la Mapuaura

Publié le

À Faaone, la vallée de la Mapuaura n’a pas fini d’être source de discorde. Réunis en association, plusieurs riverains et propriétaires terriens de la zone s’opposent aux extractions d’agrégats, réalisées sur place par deux sociétés privées. Ils dénoncent l’absence d’autorisation d’extraction pour l’une d’elles, et le non-respect des conditions d’extraction fixées par arrêté pour l’autre.

Publié le 16/04/2021 à 17:20 - Mise à jour le 16/04/2021 à 17:20

À Faaone, la vallée de la Mapuaura n’a pas fini d’être source de discorde. Réunis en association, plusieurs riverains et propriétaires terriens de la zone s’opposent aux extractions d’agrégats, réalisées sur place par deux sociétés privées. Ils dénoncent l’absence d’autorisation d’extraction pour l’une d’elles, et le non-respect des conditions d’extraction fixées par arrêté pour l’autre.

C’est un conflit qui perdure depuis plusieurs années. Ce vendredi matin, l’association de protection et de développement de la vallée de la Mapuaura, à Faaone, a convié les médias pour se faire entendre et alerter l’opinion publique. Ses membres demandent notamment l’arrêt total des extractions d’agrégats, illégales selon eux, réalisées dans la vallée.  

« Il faut savoir qu’aujourd’hui, il y a une société qui a une autorisation depuis la fin de l’année dernière. Par contre l’autre, ce n’est pas une société, c’est quelqu’un qui, à titre privé, vient extraire les pierres, les roches dans notre rivière, et cela depuis plusieurs années, confie Anthony Tihoni, le président de l’association de protection et de développement de la vallée Mapuaura. Et la société qui a une autorisation donnée par le gouvernement ne respecte pas les engagements qui sont donnés dans cet arrêté. C’est pour cela que nous dénonçons tout ça aujourd’hui. »

Selon l’association, la société bénéficiaire d’une autorisation ne respecterait pas les horaires d’extraction et les quantités de matières extraites fixées par arrêté. Ce que dément Raihau Dudes, l’un des responsables de l’entreprise concernée. « Je suis prêt à communiquer, à discuter s’il y a des soucis, mais par rapport aux horaires, il faut savoir qu’on les respecte, assure-t-il. C’est de 7 heures à 15 heures qu’on a le droit d’extraire, par contre de rouler, on a le droit de travailler autant qu’on le peut tout en respectant l’entourage. Je fais partie des riverains, j’habite ici, et les quantités qui sortent, ils les calculent par rapport à tous les camions qui sortent par notre chemin. Il y a d’autres camions, beaucoup plus que les miens. Moi j’en ai un à l’arrêt et trois qui roulent tous les jours. Donc le cubage qu’ils ont calculé, ce n’est pas le calcul réel. »

– PUBLICITE –

Pour régler ce litige, la justice a été saisie. Lundi, l’association de protection de la vallée a adressé un courrier au procureur de la République pour lui demander l’ouverture d’une enquête. Le privé à l’origine des extractions sauvages pourrait au final être lourdement sanctionné.   

Dernières news

Activer le son Couper le son