Une association pour lutter contre le décrochage scolaire à Raiatea

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Pour lutter contre le décrochage scolaire, à Raiatea, l’association Tumu Rai Fenua i Raromatai apporte sa pierre à l’édifice. Son objectif : venir compléter la "MLDS", la Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire, mais dans un domaine bien précis, l’aide au logement.

Publié le 06/11/2020 à 15:17 - Mise à jour le 06/11/2020 à 15:37

Pour lutter contre le décrochage scolaire, à Raiatea, l’association Tumu Rai Fenua i Raromatai apporte sa pierre à l’édifice. Son objectif : venir compléter la "MLDS", la Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire, mais dans un domaine bien précis, l’aide au logement.

En Polynésie, de nombreux élèves abandonnent leurs études avant même de passer le baccalauréat. Un décrochage scolaire parfois non volontaire. Les plus touchés sont surtout les élèves des îles. « Les inscriptions pour le dispositif de la MLDS au lycée ne se fait que bien après toutes les orientations, c’est-à-dire à partir de septembre. Et comme on a beaucoup de demandes maintenant, il nous faut avoir un accueil et un hébergement » explique Sariah Aharau, responsable pédagogue de la MLDS.

Pour pallier ce problème, Tchad Tauira et ses collègues d’école ont créé une association. Tous ont plus ou moins vécu la même expérience et souhaitent aujourd’hui venir en aide à ceux en difficulté. « Sur les 22 inscrits, il y en a qui ne peuvent pas venir car ils sont des îles et ils n’ont pas les moyens d’être présents en cours. Il y en a certains qui sont à l’internat, mais les places sont très limitées en ce moment à cause des cas Covid+ et de la fermeture de certains bâtiments » confie Tchad, élève président de l’association Tumu Rai Fenua i Raromatai.

L’association s’est d’ores et déjà engagée dans la rénovation d’une habitation. Un compromis a été convenu avec Marcel Pheng, le propriétaire des lieux, dont le fils a eu le soutien la MLDS : « Je n’hésite pas à leur donner un coup de main pour qu’ils puissent réussir. (…) Grâce à ce module, mon fils a pu décrocher le bac, et là, il va continuer ses études en métropole ».

« Il nous fournit le matériel, et avec nos jeunes, hors temps scolaire, on vient et on participe à la rénovation. C’est un échange de bons procédés pour qu’on puisse avoir après un loyer à moindre coût » ajoute Sariah Aharau.

À terme, le logement pourrait accueillir une vingtaine d’élèves. Le travail est encore long et fastidieux, mais l’association est ambitieuse et veut y croire.

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