Un repas pour oublier les problèmes et se rapprocher du fenua

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Publié le 26/02/2017 à 11:00 - Mise à jour le 26/02/2017 à 11:00

Un déjeuner festif  qui ne suffit pas à consoler Tea Motuaitau qui est à Paris depuis 6 mois, où elle accompagne son fils de 3 ans hospitalisé à Margency pour une leucémie. « Cela a été difficile pour moi parce que je n’ai pas eu le temps de préparer mon mari, ni mes enfants à mon départ. Du coup je suis venue comme çà. Ca a été un véritable arrachement ».  Pas facile de quitter ses racines.
 
Claire Natiki est victime d’une rupture d’anévrisme pour la seconde fois. A 65 ans, elle s’est fait opérer l’an dernier à Paris et a dû de nouveau quitter Rapa pour un suivi médical, l’obligeant à rester jusqu’au mois de juin dans la capitale. « Je suis venue toute seule ici, et mon mari est resté à Rapa. C’est difficile sans soutien moral à ses cotés. »
 
Pour combler cet isolement, les malades peuvent compter sur les bénévoles. Céline Garcia s’est engagée depuis janvier auprès des évasanés. Elle rend visite aux enfants hospitalisés et apporte du soutien chez les parents.
 
« Ils se retrouvent seuls à gérer la maladie de leur enfant au quotidien, du coup lorsque l’on va les voir, on amène un petit peu de gaité et on essaie de les faire venir manger à la maison. Retrouver une famille qu’ils n’ont pas. »
 
Du réconfort, les malades en ont donc trouvé dans ce ma’a Tahiti. Poisson cru au lait de coco, poulet fafa, pua chou, taro, uru, fe’i, ou encore, poe potiron, le tout offert par les agriculteurs polynésiens et acheminé jusqu’à Paris par la Chambre d’agriculture et de pêche lagonaire.
 
Tearii Alpha, présent durant ce déjeuner en a profité pour saluer la solidarité manifestée par la communauté polynésienne de métropole, envers les malades traversant des moments douloureux. « Continuez à rester unis« , a-t-il insisté. Puis, il est ensuite allé rendre visite à deux habitantes de Teva i Uta, soignées en métropole depuis quelques mois.
 
 
 

Rédaction Web avec Sacha Robin 

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