Ils ont dressé un constat duquel il ressort que si les violences crapuleuses sont en recul, en revanche, les violences non crapuleuses, principalement commises dans le cercle familial, connaissent une augmentation ces dernières années. En outre, en 2015, l’opinion publique a été marquée par certains faits divers dramatiques.
Le haut-commissaire, Lionel Beffre, le président du Pays, Edouard Fritch, et le procureur général, François Badie, ont donc décidé, d’un commun accord, de mettre en place un plan de prévention de la délinquance pour coordonner les efforts de tous les acteurs et ainsi de décupler les effets des programmes déjà menés.
Cette démarche est d’autant plus importante que la sécurité, en Polynésie française, est un des atouts majeurs du développement de son industrie touristique et la distingue d’autres destinations comparables.
Ce plan de prévention de la délinquance s’inscrit dans une politique plus large, menée par le Pays et accompagnée par l’Etat, de lutte contre le chômage et de redressement de l’économie polynésienne.
Lors de sa première réunion du 18 janvier, le conseil a décidé de se donner pour priorités dans le plan de prévention de la délinquance quatre axes :
- La prévention des addictions
- La délinquance des mineurs
- La prévention des violences intrafamiliales
- La tranquillité publique
Le conseil a, d’ores et déjà, mis en place plusieurs groupes de travail afin de définir, dans les prochaines semaines, un plan d’actions, composé de mesures concrètes, qui permettra de prévenir efficacement la délinquance en Polynésie française. Ce plan d’action sera présenté au conseil pour adoption en mars 2016.
Parmi ces actions qui seront déployées dès 2016 :
– l’harmonisation des règles de distribution et de consommation d’alcool ;
– la mise en place d’un outil de mesure et de réponse à l’absentéisme scolaire ;
– le téléphone grand danger pour les femmes victimes de violences ;
– ou encore une action ciblée sur les voitures « boum-boum », peuvent être citées en exemple.