Un manque de professeurs dans le second degré

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Pas assez de professeurs remplaçants prévus dans le second degré. Un problème récurrent au fenua car un vivier n’existe pas pour le moment comme pour le 1er degré. Les parents s’inquiètent pour la scolarité de leur enfant. Selon le ministère de l’Éducation, les diplômés aptes à enseigner retireraient leur candidature lorsque le lieu ou la durée du contrat ne leur conviennent pas.

Publié le 10/10/2022 à 17:16 - Mise à jour le 12/10/2022 à 14:25

Pas assez de professeurs remplaçants prévus dans le second degré. Un problème récurrent au fenua car un vivier n’existe pas pour le moment comme pour le 1er degré. Les parents s’inquiètent pour la scolarité de leur enfant. Selon le ministère de l’Éducation, les diplômés aptes à enseigner retireraient leur candidature lorsque le lieu ou la durée du contrat ne leur conviennent pas.

Haretaua Ellacott, la présidente de l’Association des parents d’élèves du collège de Taravao tire la sonnette d’alarme. Des élèves auraient manqué plus de 40 heures de cours dans certaines matières, faute de professeur : « En tant que parents, on est vraiment inquiets. On est même désespérés. Dernièrement, on a vu madame la Ministre, on lui a parlé de ce problème-là, et elle nous a dit qu’il n’y avait pas de solution, pas de vivier. On ne sait plus quoi faire, d’où l’appel lancé sur Facebook. Je ne suis pas la seule maman impactée. S’il faut continuer pour que ça bouge, je pense que les parents seront prêts à faire ce qu’il faut ».


« Un cas concret : un élève de 3e n’a pas eu de cours de français depuis la rentrée. Le professeur était venu donner cours un jour et puis il sera absent jusqu’au mois de décembre. Donc nous, ça nous pose problème parce qu’on n’a pas de visibilité et on ne sait pas si le professeur en français sera remplacé ou pas. À côté de ça, il y a aussi d’autres matières qui sont concernées comme la technologie et les arts plastiques » déplore encore Haretaua.

Règlementairement, pour remplacer un professeur absent pour raison médicale, il faut que son arrêt soit supérieur à 21 jours. Le plus difficile reste à convaincre les potentiels professeurs remplaçants. « Les contractuels cherchent, choisissent le lieu. Je vous donne un exemple : à la rentrée des classes, un professeur avait un remplacement à faire au collège de Mahina en HG sur une année mais parce qu’il n’habite pas Mahina, il ne vient pas faire le remplacement. Ça fait loin de chez lui comme il habite Papara » déclare Christelle Lehartel, ministre de l’Éducation.

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Selon la ministre, une enveloppe budgétaire permet de pallier le besoin ponctuel d’enseignants dans chaque établissement scolaire. Le problème, c’est qu’elle n’est pas illimitée : « D’abord, avant de faire appel à des contractuels, les heures supplémentaires sont réparties avec les maitres titulaires au sein même de l’établissement scolaire, mais nous avons effectivement un quota à ne pas dépasser. C’est surtout là notre souci ».

Pour le collège de Taravao, la ministre se veut en tous les cas rassurante : elle assure que les postes seront pourvus d’ici les prochains jours.

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