Un feu d’artifice pour finir l’année en apothéose

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Publié le 29/12/2016 à 14:58 - Mise à jour le 29/12/2016 à 14:58

Les spectacles pyrotechniques en Polynésie se comptent sur les doigts de la main. Il n’y en a pas pléthore. En cause, pas seulement le côté sécuritaire, mais plus le coté pécunier. Ce que confirme Bastien Ponceblanc artificier de profession chez Artifice Polynésie. « Le feu d’artifice est un produit festif et en général,  les mairies qui ne disposent pas de gros budget et qui veulent faire des économies, tranchent dans le superficiel, et le feu d’artifice passe aux oubliettes. »

Désormais, les particuliers friands de ce genre de spectacle se procurent eux-mêmes la matière première et s’improvisent artificiers le soir du nouvel an dans leur jardin. « C’est pour cela que nous avons des stands de vente, gérés par des vendeurs qualifiés. »

Et qualifié, il faut l’être pour vendre ces feux de Bengale et autres réjouissances qui sont à ne pas mettre dans toutes les mains. « Il y a une législation à Tahiti qui a été faite il y a quelques années. Les pétards et les fusées sont interdits en Polynésie. La vente libre est interdite, c’est pour cela que nous avons des vendeurs. Les clients n’ont pas le droit de se servir eux-mêmes, et la vente de feux d’artifice aux moins de 18 ans est interdite. »

Mais pourquoi fusées et pétards sont-il interdits. « La fusée vous l’allumez et vous ne savez pas où elle va partir. Si elle n’est pas utilisée comme il le faut, vous risquez de blesser des gens. » Idem pour les pétards où le risque est qu’il vous « pète » entre les mains.

Concernant l’utilisation de feux d’artifice par un particulier, le danger semble moindre selon le spécialiste. « Quand on vous vend un feu d’artifice, vous avez la carte d’identité de celui-ci. A savoir, les effets, le matériel nécessaire, le choix de l’emplacement, l’installation etc… On rabâche souvent, mais on préfère rabâcher plutôt qu’il y ait des accidents » .

Angelo est vendeur et apprenti artificier. Pour lui la clientèle se divise en deux parties. Ceux qui veulent faire plaisir aux enfants et les fanas. « Les fanas connaissent très bien les produits, et achètent en grosse quantité. Ceux là je les conseille juste pour le déroulé du feu d’artifice. Commencer petit et finir en apothéose. Réussir le tableau final. »

Des feux d’artifice, il y en a pour tous les budgets. « Du petit qui reste au sol à celui qui monte à 15 ou 30 mètres. Il est bien évident que plus le feu d’artifice est long, plus le budget sera conséquent ».

L’idéal pour un feu d’artifice est de disposer d’un grand terrain et qu’il n’y ait pas d’arbres autour. Autre point à ne pas négliger, l’orientation du feu d’artifice. Evitez la maison du voisin et vos relations n’en seront que meilleures.
 

Rédaction Web avec Tamara Sentis et Tauhiti Tauniua Mu San

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