Un dernier hommage émouvant à Lucien Pesquié à To’ata

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Publié le 05/04/2019 à 11:57 - Mise à jour le 05/04/2019 à 11:57

Le décès du photographe avait ému le fenua et en particulier les amoureux du Heiva. Le corps sans vie de Lucien Pesquié, avait été retrouvé à son domicile le 19 mars dernier. Un choc pour beaucoup. Pour lui rendre un dernier hommage, ses filles venues de métropole, ainsi que des danseurs, musiciens et photographes proches de Lucien, avaient organisé ce samedi 6 avril une cérémonie des plus émouvantes à To’ata.

Une cérémonie culturelle, mais aussi militaire, car peu de gens le savaient, mais Lucien a fait carrière dans l’armée de l’air. Doté du grade d’Adjudant-chef, il a aussi été décoré à maintes reprises, notamment de la Croix du combattant. Il avait à son actif plus de 3 000 heures de vol. Artiste également, Lucien était avant tout un père, un grand-père, un ami, un amoureux du fenua, un homme au grand cœur.

« Même si on était loin, nous, de lui. Ici, il était chez lui. (…) Il connaissait l’histoire des tatouages, de la danse… chaque signification, chaque souffle de vent. Cette île, c’est son île. On ne pouvait pas le ramener avec nous en métropole. On ne pouvait que le laisser ici » confie Vanessa Pesquié, l’une des filles de Lucien.

« Il était aimé et choyé ici, et entouré, et compris. Il méritait cette hommage-là car il a beaucoup fait pour l’île et la culture. (…) Et nous, ça nous fait du bien. Cette île, elle était en nous, elle est tatouée en nous, et maintenant elle le sera encore plus. (…) J’espère que les gens continueront à aller le voir, à lui rendre hommage et à boire une flûte de champagne avec lui. Il aimait tellement le champagne, allez boire de temps en temps une coupe avec lui. C’est ce qu’il aurait aimé. Il n’aurait pas aimé qu’on pleure, mais qu’on danse et qu’on chante » poursuit-elle.

La danseuse et chorégraphe Tiare Trompette Dezerville, qui avait co-organisé cette cérémonie, était aussi présente : « Il a beaucoup œuvré dans le monde de la culture. Il nous a beaucoup aidé dans la manière dont on devait travailler sur nos spectacles. C’est quelqu’un qui avait l’œil, qui a capturé énormément de photos, du Hura Tapairu jusqu’au Heiva. Il fallait qu’on passe par To’ata pour le laisser partir avec le cœur léger » . Elle lui rendra un hommage particulier lors du prochain spectacle de la troupe Hei Tahiti sur le paepae a Hiro à la fin du mois d’avril.

L’inhumation de Lucien Pesquié a ensuite eu lieu à 11 heures au cimetière de Orofara à Mahina.
 

Rédaction web avec Jeanne Tinorua et Thierry Teamo

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