Un collège du bout du monde

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Publié le 22/10/2016 à 10:26 - Mise à jour le 22/10/2016 à 10:26

Dans les Tuamotu, comme aux Australes et aux Marquises, c’est dès la 6ème que les écoliers doivent quitter leur cocon familial pour aller étudier en internat. Des internats qui bénéficieront de crédits de rénovation.  La ministre de l’éducation nationale l’assure : « La Polynésie a gagné un nouvel ambassadeur en métropole ». Elle promet de défendre plusieurs dossiers dès son retour à Paris.
 

Le dortoir du collège de Avatoru bénéficie d’une vue splendide et d’un cadre hors du commun…. mais il date de 25 ans…  Hilda Tahito Terai adjointe d’éducation explique, « les dortoirs datent depuis la création du collège, en 1992, sommiers, placards tout date de cet époque… »

Les propos de Najat Vallaud Belkacem  à son arrivée à Rangiroa font écho au constat de l’adjointe d’éducation. « Vous avez vu à quoi peut ressembler un bel internat… c’est de cette même façon que nous voulons rénover l’internat du collège de Rangiroa (…) parce qu’il y a en Polynésie, pour les élèves, un enjeu à pouvoir étudier dans de bonnes conditions quand ils sont loin de leurs familles. (…) J’ai trouvé ici des élèves avec une force de caractère, un esprit de responsabilité, une maturité impressionnantes… « 
 

Force de caractère, maturité impressionnante… Pas étonnant si l’on se réfère aux propos tenus par Hilda Tahito Terai, l’adjointe d’éducation. « Il faut apprendre aux enfants  à s’adapter, leur expliquer pourquoi ils doivent tout faire (…) le week-end, le personnel d’entretien n’est pas là, alors ce sont les enfants qui ratissent les feuilles, nettoient les sanitaires, leur chambre etc… »

Au pays de l’enfant Roi, comme aimait le nommer des pseudo-philosophes, certains ne sont pas nés coiffés et s’apparenteraient plus à des cerfs qu’à des seigneurs.
 

Après Avatoru, direction le CETAD de Tiputa en bien meilleur état que le collège d’Avatoru. Après un bain de foule, la ministre de l’éducation nationale a découvert les créations dés élèves: Cuisine, restaurant, entretien du linge, couture… et bijouterie. 
 

L’occasion pour Najat Vallaud Belkacem de dialoguer avec une jeune apprentie brodeuse, dialogue perturbée par une saillie du président de la Polynésie Edouard Fritch, jamais le dernier quand il s’agit de faire rire son auditoire.
 

Dire que la ministre emportera avec elle ce moment partagé avec les enfants de Rangiroa n’est point s’avancer. Elle le dit elle-même. « Ce qui m’a frappé, (…) ce sont ces élèves qui parlent avec des étoiles dans les yeux de leur culture. Ils m’ont impressionné. Ce sont des élèves desquels je garderai un excellent souvenir, et que j’ai envie d’aider, et donc dès mon retour à Paris, il y a certains dossiers que je vais faire avancer encore plus vite ».  Le sautoir en nacre offert à la ministre par les élèves de l’atelier nacre sera là pour lui rappeler sa promesse.
 

Rédaction Web avec Laure Philiber

 

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