Un collectif aux côtés d’Oscar Temaru

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La marche de soutien lundi pour le tavana de Faa’a avait annoncé la couleur. Une grogne désormais portée par une vingtaine d’associations, de confessions religieuses, de syndicats ou de partis politiques au sein du collectif Nuna’a a ti’a. Si chacune d’entre elles prêche pour sa paroisse, l’initiative intervient sur fond de démêlés judiciaires entre Oscar Temaru et le procureur de la République.

Publié le 18/06/2020 à 16:36 - Mise à jour le 18/06/2020 à 16:46

La marche de soutien lundi pour le tavana de Faa’a avait annoncé la couleur. Une grogne désormais portée par une vingtaine d’associations, de confessions religieuses, de syndicats ou de partis politiques au sein du collectif Nuna’a a ti’a. Si chacune d’entre elles prêche pour sa paroisse, l’initiative intervient sur fond de démêlés judiciaires entre Oscar Temaru et le procureur de la République.

Rassembler pour peser « contre les toutes les injustices », c’est le mot d’ordre du collectif Nuna’a A ti’a. Nucléaire, emploi local, route du sud, ou indivision foncière : teintées d’une couleur bleu ciel, les revendications, pour la plupart, ne datent pas d’hier. Le tavini, justement, affiche présent. « C’est une association comme d’autres associations. Un parti politique, c’est la loi de 1901. C’est tout à fait normal. (…) On vient les soutenir. Cela nous fait énormément plaisir. Comme on disait, avec frère Maxime, il est temps que les jeunes se lèvent » explique Oscar Temaru, maire de Faa’a.

Oscar Temaru, ce 18 juin 2020. (Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Composé d’agents de la mairie et de nombreux sympathisants à la cause indépendantiste, la création du collectif coïncide notamment avec le bras de fer judiciaire du tavana contre le procureur de la République. Pour le porte-parole du collectif cependant, aucun rapport. « Tous les partis politiques sont acceptés. L’idée, c’est que tout le monde s’asseye autour d’une table et voit comment régler le problème des différentes associations qui œuvrent dans l’intérêt général de la population. Donc cela na rien à voir avec les démêlés judiciaires qu’on rencontre actuellement ou les élections municipales qui arrivent. C’est totalement hors contexte » précise Tutea Mollon, porte-parole du collectif.

Les jeunes tout comme les associations de défense de l’environnement, y voient l’occasion d’interpeller la classe politique sur des sujets fondamentaux. « S’unir, c’est le meilleur moyen de se faire entendre par la population et le gouvernement. C’est pour ça aussi, que de notre côté, on a choisi de venir dans le collectif pour faire entendre nos voix » déclare Turatahi Lecail, membre de l’association We’re not sheep. « Après cette crise virale, il faut quand même penser à autre chose qu’au goudron. La population a faim déjà, et ça va être pire dans les mois qui viennent. Ça se construit maintenant la sécurité alimentaire et nutritionnelle d’un pays » ajoute Gilles Parzy, président de l’association Mata Atea.

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(Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Plusieurs manifestations sont prévues dans les prochains jours, à commencer par samedi 20 juin. Le collectif prévoit deux départs, pour un rendez-vous à l’assemblée, devant la stèle de Pouvana’a a O’opa.

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