Un budget outremer difficile à avaler pour les députés ultras marins

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Publié le 08/11/2017 à 8:45 - Mise à jour le 08/11/2017 à 8:45

En cause : un budget jugé à la baisse malgré l’augmentation défendue par la ministre des outre-mer, notamment concernant les aides au logement, les contrats aidés mais aussi l’enveloppe alloué à l’Agence de l’Outre-mer pour la mobilité, (Ladom) qui diminue de 10% par rapport à l’année précédente …
 
C’est avec une certaine frustration qu’une majorité d’élus ultramarins a vu ce projet de loi validé. Avant que les députés de la majorité présidentielle ne participent aux votes, quelques amendements ont même été rejetés, comme le fonds d’urgence pour Saint-Martin et Saint-Barthélémy à hauteur de 10 millions d’euros, jugé insuffisant.
 
Pour Serge Letchimy, député de la Martinique, « On fait des choix politiques de réduire l’amélioration de l’habitat, pour les personnes qui bénéficiaient de l’aide de l’Etat pour restaurer leur maison dans un contexte de cyclone ou d’ouragan, ce n’est pas bien.L’urgence exige une solidarité sans faille de l’Etat. »
 
Au-delà d’un manque de solidarité nationale, la majorité des députés ultramarins dénoncent des coupes budgétaires sur des aspects sociaux économiques clés dans leurs territoires respectifs. Ce qui heurte Jean-Philippe Lidor député de la Martinique: « La politique du logement va subir des coupes sombres, ainsi que la formation professionnelle, la mobilité, l’insertion sociale, les aides aux entreprises. »
 
Pour Gabriel Serville, député de la Guyane, « Ce sont des situations où l’on a le sentiment de se faire en permanence, malmener, rouler dans la farine. »
 
Si les deux députés ont d’emblée voté contre, d’autres, sont plus mitigés. Le guadeloupéen Max Mathiasin a accordé sa confiance au gouvernement avec cependant, quelques réserves. « Nouveau gouvernement, nouveau budget avec la promesse d’assises pour les outremers, d’investissements. Je crois qu’il faut laisser la place au travail, à la réflexion, mais nous sommes très vigilants, et nous attendons que les propositions du gouvernement soient réellement appliquées sur place. »
 
Sur les dix députés antillo-guyanais, seuls trois se sont prononcés en faveur de la proposition de budget. Le vote final de la loi de finances 2018 dans sa globalité est attendu pour le 21 novembre prochain.
 

 
Rédaction web avec Solène Boissaye et Tafari Tirolien 

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