Plutôt que de prendre des congés ou de s’arranger avec leur employeur, un certain nombre de personnes ont préféré se tourner vers leur médecin pour bénéficier d’un arrêt de travail le temps du confinement. Mais contrairement à la métropole, l’arrêt de travail préventif pour les personnes à risque et l’arrêt maladie exceptionnel pour garder ses enfants, en cette période de crise, n’existent pas au fenua.
C’est ce qu’a tenu à rappeler la Caisse de prévoyance sociale aux médecins généralistes et spécialistes de Polynésie. Dans une circulaire qui leur a été adressée le 27 mars, le médecin chef du contrôle médical de la CPS indique que « les arrêts maladie ne concernent que les sujets malades présentant des symptômes entravant leurs pratiques professionnelles et/ou favorisant un risque de contagion sur le lieu de travail. Dans le contexte actuel, tout arrêt maladie à but préventif concernant des personnes sans symptômes ne sera pas pris en compte par la CPS. Toute personne identifiée « contact » doit discuter des modalités possibles d’adaptation avec son employeur (télétravail, congés payés, etc.) corrélées aux mesures conjoncturelles prises par le gouvernement. »
« C’est purement administratif, mais il faut qu’il y ait une distinction entre quelqu’un qui est malade et quelqu’un pour lequel on fait de la prévention, commente de son côté le Dr Didier Bondoux, président du syndicat des médecins libéraux. Malheureusement, on n’a pas de formulaire pour ça. »
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Pour lui, « c’est quelque chose qui doit se travailler au niveau des employeurs, des partenaires sociaux et de la CPS pour faire en sorte qu’il y ait des indemnités différentes des arrêts maladie. Mais si on considère que toutes les personnes à risque, en particulier les longues maladies qui sont en activité professionnelle, ont toute cette demande, ça va faire un monde incalculable… »