Un accord sur les evasan signé entre l’hôpital du Taaone et la Cafat calédonienne

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Publié le 05/04/2016 à 14:03 - Mise à jour le 05/04/2016 à 14:03

La convention a été validée mardi par la Cafat (l’équivalent de la CPS en Nouvelle Calédonie) : la prise en charge des malades du cancer soumis à un traitement par radiothérapie aura lieu en Polynésie. Les autorités sanitaires du Caillou avaient signé un premier accord, il y a une semaine, avec le groupe Ramsay. Deux dispositifs censés permettre au Ruamm, le régime santé de la Cafat, de réaliser d’importantes économies.
Les patients calédoniens atteints d’un cancer viendront se soigner sur le fenua jusqu’à la fin de l’année, en attendant l’ouverture du Médipôle à Koutio: « L’objet c’est de mettre en place une première coopération entre les deux communautés francophones du Pacifique. La Calédonie a l’intention de créer son centre de traitement de radiothérapie, qui sera opérationnel dans quelques mois. Il s’agit juste de prendre en charge quelques patients. C’est un premier échange, on espère qu’il y en aura d’autres dans des domaines comme la neurochirurgie, la médecine nucléaire…  »  explique James Cowan, directeur par intérim du CHPF. 

L’hôpital reçoit déjà des patients evassanés en provenance du Caillou. Non ressortissants de la CPS, ils paient le prix fort, au même titre que les affiliés à la sécurité sociale : « Financièrement, ça ne représente pas grand chose pour l’instant, mais on espère que cette première coopération en amènera d’autres. Les patients calédoniens, lorsqu’ils sont hospitalisés, paient la même chose que les ressortissants de la sécurité sociale. Non ressortissants de la CPS. Pour la séance de radiothérapie, un aménagement tarifaire a été décidé » indique James Cowan.

Par ailleurs ministre de la Santé se rendra en Nouvelle Calédonie la semaine prochaine pour présider la rencontre de la fédération hospitalière du Pacifique.
La Fédération hospitalière française (FHF), créée en 1924, représente plus de 1000 hôpitaux et environ 3800 établissements médico-sociaux. Organisée en fédérations régionales, c’est Patrick Howell qui préside celle de la région « Pacifique Sud » depuis un an. 
 
La FHF dans le Pacifique Sud entend développer des synergies entre les acteurs de santé, via notamment certaines filières médicales préfigurant des pôles d’excellence, tels que radiothérapie, télémédecine, recrutements des personnels et certaines stratégies de santé publique (prévention, offre de soins, formation), explique le gouvernement local. 
Une réflexion est par ailleurs menée pour la création d’un CHU du Pacifique Sud… 

Laure Philiber 

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