Après deux jours de remue-méninges, d’échanges et de propositions, les 4 projets présentés à ce nouveau hackathon solidaire ont été départagés ce jeudi. « Le défi était de proposer une solution innovante pour faire se rencontrer les sans-abris et de potentiels employeurs dans le but de favoriser l’insertion professionnelle des personnes de la rue » explique Karine Le Flanchec, membre de l’association Big Bloom, organisatrice du hackathon.
Avec son projet de réseau de référents dans les entreprises, c’est le deuxième groupe qui a remporté ce challenge. Un groupe composé, entre autres, de professionnels de la Caisse de prévoyance sociale, de la Polynésienne des eaux ou encore de compagnies aériennes. « Ce seraient des personnes sélectionnées sur la base du volontariat, pour faire le lien entre la personne sans-abri accueillie et l’association. Ce serait pour améliorer la visibilité de l’association déjà, et après, assurer un suivi pérenne de la personne une fois en entreprise. (…) Ce qui est génial avec ce projet, c’est que purement parlant, il ne coute presque rien. Il y a des frais d’intendance pour les jours où l’on reçoit les gens, le ma’a, les frais techniques, le micro, la sono… Ça ce sont vraiment des choses faciles à avoir pour l’association. Tout le reste, c’est du temps de travail des salariés » indique Christopher Gibson, lauréat du 3ème hackathon solidaire.
Une solution peu couteuse qui devrait mise en place rapidement. Ce projet répond surtout à un besoin de l’association Te Torea qui accompagne les sans-abris de la capitale. « Ce qui est important pour nous, c’est le lien que nous pouvons mettre en place entre les sans-abris et les entreprises. Dans leur projet, il y avait l’idée d’un référent en interne de l’entreprise, ce qui nous manquait cruellement. Nous, on peut aller ouvrir les portes, mais ça s’arrête là, ensuite c’est ceux de l’entreprise qui doivent prendre le relai parce que ce n’est pas si facile pour eux (les sans-abris, NDLR) » précise Maiana Teihotu, présidente de Te Torea
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La concrétisation de ce projet devrait commencer avec une dizaine de référents. Une opportunité que pourront saisir les plus motivés parmi les 528 personnes sans-abris recensées à Papeete contre 350 en décembre dernier.