C’est avec la course de porteurs de fruit que les festivités ont démarré. Epreuve de vitesse et de force avec une charge de 30 kilos à porter sur une distance de près d’1 kilomètre… À chaque bâtiment son champion.
“Il fallait prendre de l’avance. À la fin, le deuxième commençait à me rattraper. C’était dur. Ça comptait beaucoup les spectateurs qui étaient là” raconte un détenu.
Venaient ensuite les épreuves de saut en sac, de course avec échasses ou encore de tir à la corde… Mais la star cette année était le lancer de javelot, le patia fa. Une nouveauté rendue possible grâce à l’équipe de Guy Trompette qui a su adapter la discipline à l’environnement carcéral. “Le comité nous a demandé le patia fa. Ils ont voulu réadapter pour des raisons de sécurité. On ne peut pas mettre une arme dans les mains des détenus“, explique Daniel Tapakia, commandant de la prison de Tatutu.

Une rencontre toujours préparée avec sérieux comme l’explique le responsable des sports à Tatutu Chris Vairaaroa : “On a eu plus d’une centaine de détenus qui ont participé durant la semaine. Ça demande beaucoup de travail en amont mais je pense que le résultat est là. Il y a eu beaucoup d’investissement de la part des détenus et du personnel.”
Après la remise des prix, la matinée s’est achevée sur un spectacle de ori Tahiti. Pour la toute première fois le centre va organiser aussi son Heiva i Tahiti au sein de l’Etablissement. Rendez-vous pris pour le mois d’octobre.