Transport scolaire : les transporteurs de Raiatea s’inquiètent

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À Raiatea, les transporteurs scolaires s’inquiètent : depuis trois semaines, ils assurent le ramassage des élèves, sans vraiment savoir s’ils seront rémunérés. Certains chauffeurs tournent parfois à vide. La vraie reprise, inquiète encore plus, surtout avec les règles de distanciation.

Publié le 17/05/2020 à 16:02 - Mise à jour le 17/05/2020 à 16:14

À Raiatea, les transporteurs scolaires s’inquiètent : depuis trois semaines, ils assurent le ramassage des élèves, sans vraiment savoir s’ils seront rémunérés. Certains chauffeurs tournent parfois à vide. La vraie reprise, inquiète encore plus, surtout avec les règles de distanciation.

À Raiatea, une dizaine de transporteurs assurent le ramassage des élèves scolarisés : 45 par truck, mais depuis l’allègement du confinement, peu d’élèves ont repris le chemin de l’école… Résultat des courses, les trucks tournent presqu’à vide : « Nous sommes inquiets, parce que rien n’est clair sur la manière dont nous serons rémunérés… Est-ce que c’est au nombre d’élèves transportés, ou ce sera un forfait ? », se demande Camille Mou Kam Tse, gérant d’une société de transport.

La reprise générale des cours n’est pas plus rassurante… Avec les mesures de distanciation préconisées, c’est tout un planning de ramassage qu’il faut revoir, sans compter l’achat des produits désinfectants à rajouter aux charges du transporteur, ce qui a tendance à agacer : « Venir de Fetuna jusqu’à Uturoa c’est très loin, et si on doit faire deux voyages, je me pose la question, à quelle heure est-ce que les élèves arriveront à l’école ? Et pareillement pour le retour à la maison… On est en période de crise, mais on doit rajouter du personnel pour assurer la désinfection, acheter des produits nettoyants, on fait comment ? Financièrement c’est lourd et moi je ne peux pas« 

Les autorités se veulent rassurantes et affirment que les transporteurs de Raiatea seront indemnisés au même titre que ceux de Tahiti : « Ils n’ont pas à s’inquiéter parce que le fonctionnement reste identique. On est cadrés par un arrêté CM qui fixe ces paiements là. Il faut avoir fait le service pour pouvoir être payé à partir d’une facture. Est pris en compte à la fois le kilométrage et le nombre d’élèves. Donc le nombre d’élèves joue, mais s’ils sont obligés de faire un deuxième tour parce qu’ils ne peuvent pas prendre tous les élèves du fait de la distanciation, eh bien ça veut dire qu’ils augmentent le nombre de kilomètres et ils déclarent le nombre de kilomètres. On le prendra en compote sur le paiement et ils le signalent sur la facture », détaille le directeur de la DGEE Thierry Delmas.

Il faudra gérer au cas par cas, et avec souplesse… Les transporteurs souhaitent en tout cas, que personne ne soit laissé sur la touche.

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