Au mois de juin, son premier de pleine activité, elle s’est emparée de 10 % des parts du marché en transportant 5 700 passagers.
Eric Dumas, directeur général d’ADT, analyse : « La compagnie s’est plutôt bien comportée avec un taux de remplissage de 63%, ce qui est conforme aux prévisions qu’on avait fait… »
Cette percée a eu des répercussions sur les deux compagnies historiques : Air France et Air Tahiti Nui. Au mois de juin, la première enregistre une diminution de plus de 11 % de son nombre de passagers.
La compagnie au tiare résiste mieux avec une baisse de 3,6 %. Eric Dumas continue : « On a pu voir que Air France avait éprouvé quelques pertes de passagers. Air Tahiti Nui un peu moins. Mais il faut avoir en tête que la perte des passagers n’intervient que sur le mois de juin. Les six premiers mois de l’année avaient été positifs pour ATN, un peu moins pour Air France. »
Mais la compagnie américaine cible une clientèle similaire à celle d’Air Tahiti Nui et d’Air France, selon le directeur général d’ADT, contrairement à French Bee qui joue la carte du low-cost. Le directeur d’ADT reprend : « United va intervenir sur un segment beaucoup plus élevé en termes de qualité de service. United a une business class qui est assez réputée aux Etats-Unis. Là, l’attaque est plus frontale sur les segments Air France et Air Tahiti Nui. L’impact sera différen.t. Je pense qu’il sera supérieur à ce que French Bee est en train de faire sur Tahiti. »
Contactée, la direction d’Air Tahiti Nui ne partage pas cette analyse et se dit sereine pour la suite. Quant à celle d’Air France : elle reconnait que les mois à venir s’annoncent difficile.
Selon elle, il faudrait que la Polynésie accueille entre 20 et 40% de touristes supplémentaires pour que toutes les compagnies tirent leur épingle du jeu. Ce qui parait difficilement réalisable. Mais la direction d’Air France assure qu’elle s’adaptera pour rester attractive.