« J’avais envie de faire un métier artistique, manuel. Et je voulais un vieux métier, qui allait peut-être disparaître, je voulais vraiment quelque chose d’atypique. Et le métier de tourneur sur bois m’est apparu » confie Ken Hardie. Après une formation en métropole auprès des meilleurs tourneurs, il revient au fenua : « il n’y a qu’une seule école dans le monde, et elle est en France, dans le petit village d’Aiguines ».
Ken Hardie travaille essentiellement du maru maru, du aito et du bois de rose : « On fait d’abord la forme extérieure du bol, on va lui définir sa courbe. C’est important. C’est l’œil et la main de l’artisan qui définit tout ça, ce n’est pas une machine. Ensuite, on le retourne, on creuse l’intérieur, on définit une paroi régulière et la forme. Et la troisième et dernière étape, on retourne et on fait les ‘fesses’ du bol ».
Et en ce moment, ce que le tourneur de bois affectionne particulièrement, ce sont les saladiers : « Je pense que chaque artisan évolue et a des passions différentes. (…) C’est toujours une découverte, à chaque fois que tu prends un morceau de bois, tu ne sais jamais comment c’est l’intérieur. Est-ce qu’il va y avoir des nœuds, des formes… et à chaque morceau de bois que tu tournes, tu as des odeurs, des couleurs, des textures différentes qui apparaissent, et c’est à chaque fois nouveau, c’est vraiment fascinant ».
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Pour voir les créations de l’artisan, rendez-vous ce vendredi de 9 heures à 17 heures et samedi de 9 heures à midi. L’artisan fera également une démonstration de son savoir-faire vendredi à 16 heures et samedi à 10 heures. Plus d’informations sur l’événement ICI.