TikTok et ses effets indésirables

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Tiktok est la 2e application la plus téléchargée au monde, avec plus de 800 millions d’utilisateurs. Mais attention, les effets négatifs sont nombreux auprès des jeunes...

Publié le 08/09/2020 à 16:30 - Mise à jour le 09/09/2020 à 10:04

Tiktok est la 2e application la plus téléchargée au monde, avec plus de 800 millions d’utilisateurs. Mais attention, les effets négatifs sont nombreux auprès des jeunes...

Pendant le confinement, plusieurs Polynésiens sont devenus très populaires sur la Toile. Grâce à TikTok, il est plus facile de devenir créateur et de diffuser ses propres vidéos. Un effet de mode s’est installé chez les adolescents.

« Je me filme en train de danser, mais je ne publie pas beaucoup, confie une jeune fille. Je ne suis pas à fond dedans, mais je pense que les gens qui sont à fond rencontrent beaucoup de gens. »

« Ils se font plus connaître, complète une autre. Ils s’amusent. »

Selon la psychologue Sophie Brilland, pour les adolescents en pleine recherche identitaire, TikTok, comme tous les réseaux sociaux, a des effets positifs et négatifs. « Je pense que tout le monde a besoin, au niveau narcissique, d’avoir le sentiment de bien faire, de faire des choses jolies et de s’accomplir, explique-t-elle. Ce qui est plus compliqué c’est qu’effectivement, on va toujours essayer de faire bien, et du coup ça nous amène parfois à des dérives. »

« La question de l’entourage, du regard de l’autre, est très importante pour l’adolescent, confirme Nathalie Derycke, infirmière spécialisée en addictologie. Il ne va pas forcément penser aux impacts négatifs qu’il pourrait y avoir en allant mettre des images, des commentaires ou en voulant se montrer. »

> Lire aussi : TikTok met en garde les parents à propos d’une vidéo de suicide

Le problème : Internet est un lieu public, virtuel certes, mais pas sans danger. Depuis quelques années, la brigade de prévention de la délinquance juvénile sensibilise les enfants aux dangers d’Internet à partir du CM1.

« Ils veulent essayer des choses. ils veulent faire des choses qui les font rire et surtout ils n’ont pas forcément conscience de la volonté de certains de leur faire du mal », indique Cyril Lorrillon, adjudant chef commandant de la brigade de prévention de la délinquance juvénile de Polynésie.

Malheureusement, les réseaux sociaux sont souvent le terrain idéal des prédateurs sexuels. « Les enfants qui ont été victimes sur les réseaux sociaux n’osent pas en parler à leurs parents, poursuit Cyril Lorrillon. Le fait d’être parent à l’heure des réseaux sociaux, c’est être capable de suivre son enfant, de contrôler ce qu’il fait, de lui expliquer pourquoi on contrôle et surtout de ne pas le disputer quand il y a une erreur qui est faite. »

(crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

TikTok est accessible à partir de 13 ans. Pourtant, ils sont nombreux à avoir un compte avant cet âge. Le centre de consultations spécialisées en alcoologie et toxicomanie reçoit de plus en plus de parents dont les enfants deviennent accros aux écrans, dès l’âge de 9 ans.  

« Mais à 9 ans, on ne va pas tout seul sur Internet, on est toujours accompagné d’un adulte, explique Nathalie Derycke, infirmière spécialisée en addictologie. A partir de 12 ans, les pédopsychiatres recommandent qu’on peut, avec des consignes de sécurité, un bon accompagnement parental, laisser un adolescent commencer à aller explorer et surfer sur Internet, en mettant aussi des limites de temps. »

Autre danger, celui-ci lié plus généralement aux écrans : la perte de repères dans le temps. Lorsqu’il n’y a pas de contrôle, les enfants peuvent rapidement souffrir d’un manque de sommeil. Les conséquences se ressentent rapidement sur le niveau scolaire. 

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