En interdisant la vente d’alcool réfrigéré, Tearii Alpha souhaitait éviter la consommation sur place. « Partir avec leur alcool, c’est un droit à la consommation, mais nous voulions éviter les consommations sur les parkings et la consommation directe de l’alcool », explique-t-il au micro de Tahiti Nui Télévision.
Du côté de la Brasserie de Tahiti, on ne comprend pas la décision du tribunal administratif. Selon Me Eftimie-Spitz, avocate de la société, les jugements précédents n’allaient pas dans ce sens. Elle cite comme exemple la commune de Faa’a qui avait pris un arrêté semblable, interdisant la vente de boisson alcoolisée réfrigérée. L’arrêté a été annulé. L’alcoolisation de la population n’avait pas été retenue comme raison suffisante pour l’interdiction, selon l’avocate.
Selon l’avocate, il faudrait qu’une commune justifie d’un problème particulier par rapport aux autres communes pour interdire la vente de boisson alcoolisée réfrigérée. « La commune de Tevai i Uta ne justifie d’aucun problème particulier par rapport aux autres communes et c’est la raison pour laquelle, à mon avis, cet arrêté aurait dû être annulé. Parce qu’on ne peut pas quand on est une commune, dire qu’on va faire une interdiction plus forte, et donc restreindre la liberté davantage sans aucune raison. Et il n’y avait pas de raison de le faire dans la commune de Teva i Uta », estime Me Eftimie-Spitz.
Tearii Alpha, maire de Teva i Uta
Me Eftimie-Spitz, avocate de la Brasserie de Tahiti