Tetiaroa : des chercheurs analysent les performances du Swac

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La Polynésie sera bientôt dotée d’un troisième Swac pour climatiser l’hôpital, grâce à l’eau froide des profondeurs. Avec ce type d’installation, la Polynésie est un exemple à l’échelle mondiale. Pour démontrer tout l’intérêt de la technologie et ses performances encore possible pour les années à venir, des chercheurs de l’université ont installé plusieurs capteurs sur le Swac de Tetiaroa.

Publié le 05/05/2021 à 17:13 - Mise à jour le 06/05/2021 à 11:48

La Polynésie sera bientôt dotée d’un troisième Swac pour climatiser l’hôpital, grâce à l’eau froide des profondeurs. Avec ce type d’installation, la Polynésie est un exemple à l’échelle mondiale. Pour démontrer tout l’intérêt de la technologie et ses performances encore possible pour les années à venir, des chercheurs de l’université ont installé plusieurs capteurs sur le Swac de Tetiaroa.

Le Swac a révolutionné la production de froid pour climatiser des bâtiments à partir de l’eau froide des profondeurs. Franck Lucas, enseignant chercheur en énergétique à l’université, a obtenu le feu vert pour installer différents capteurs et autres sondes sur le système de Tetiaroa. Objectif : analyser en temps réel les performances du Swac comme l’explique Franck Lucas.

« On va mesurer le débit, on va mesurer la température de l’eau prise dans l’océan, la température de retour dans l’océan et à partir de là, on aura l’énergie en froid prélevée dans l’océan. On fera aussi une mesure de la puissance électrique et de l’énergie électrique consommée par les pompes. Et en faisant le rapport de ces deux énergies, on peut caractériser le coefficient de performance de l’installation ».

Pour assurer la transition énergétique mondiale, le Swac se positionne comme une solution malgré les investissements lourds qu’il nécessite pour son installation. Les premiers résultats se ressentent sur la facture d’électricité : les coûts ont été considérablement réduits pour l’hôtel. L’intérêt de la démarche scientifique est de proposer des améliorations au système.

Les premières données sont analysées dans un laboratoire à l’université. Elles permettent de comparer l’efficacité énergétique du Swac aux autres technologies de climatisation. Et les premiers résultats sont encourageants.

« Par rapport à la climatisation conventionnelle, on s’attend à avoir une performance qui soit multipliée à minima par 5, voire par 20 pour certains cas », assure Franck Lucas. « C’est effectivement une belle réussite technologique et une belle réussite en matière de perspective énergétique ».

Cette collecte de données n’est qu’une première phase. Kanhan Sanjivy, étudiant en master 2 gestion des énergies en milieu insulaire et tropical, se penchera dans un second temps sur des modèles numériques pour évaluer l’incidence d’éventuelles modifications apportées sur le fonctionnement du Swac et d’en mesurer les limites.

Bientôt des restrictions de navigation maritime dans les baies de Taaone et de Phaëton

L’assemblage des tuyaux du Swac destiné à alimenter l’hôpital de Taaone est en cours dans la baie de Phaëton, depuis avril. Ces mêmes tuyaux seront ensuite transportés jusqu’à la baie de Taaone où ils seront posés. Cette opération, qui se déroulera en trois phases, requiert un cadre règlementaire particulier et un encadrement des plans d’eau.

Un arrêté devrait donc être pris bientôt et prévoir trois zones maritimes de circulation et de navigation règlementée : une dans la baie de Phaëton et deux dans la baie de Taaone. Les activités subaquatiques, la navigation, la circulation, le stationnement et le mouillage y seront interdits.

Les cartes des différentes zones faisant l’objet de restriction à la navigation seront disponibles sur le site de la DPAM : www.maritime.gov.pf
La société Geocean diffusera ses propres communications à mesure de l’avancement des opérations.

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