Tests PCR pour les voyageurs : « Tant que le vaccin n’a pas été déployé, ce dispositif doit être maintenu » estime Nicole Bouteau

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Aides à l'emploi, tourisme, tests pour les voyageurs... La ministre en charge du Travail mais aussi du Tourisme Nicole Bouteau, était l'invitée de notre journal lundi.

Publié le 01/12/2020 à 11:22 - Mise à jour le 01/12/2020 à 13:57

Aides à l'emploi, tourisme, tests pour les voyageurs... La ministre en charge du Travail mais aussi du Tourisme Nicole Bouteau, était l'invitée de notre journal lundi.

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Avec le déconfinement en métropole prévu le 15 décembre, les métropolitains vont pouvoir de nouveau voyager en outre-mer. C’est une satisfaction pour la ministre du tourisme que vous êtes ?
« C’est une satisfaction non seulement pour la ministre du Tourisme mais pour l’ensemble de l’industrie touristique polynésienne parce que c’est vrai que fin octobre, le confinement et les dispositions qui ont accompagné le dispositif de confinement au niveau national a été un nouveau coup dur pour notre tourisme et là c’est vrai que c’est une bouffée d’oxygène puisque la vague d’annulations que l’on a connue ces dernières semaines se stabilise à partir du moment où le Premier ministre a annoncé la possibilité de voyager à compter du 15 décembre pour des raisons touristiques. »

Le Premier ministre a tout de même indiqué que les tests PCR resteraient obligatoires avant d’embarquer. Pensez-vous que c’est un frein pour les voyageurs ou un mal nécessaire pour préserver la Polynésie ?
« C’est en tout cas un protocole que nous utilisons depuis déjà plusieurs mois. En tout cas depuis le mois de juillet, depuis la réouverture, nos protocoles fonctionnent. Tant que le vaccin n’a pas été déployé, tant qu’il n’a pas été largement déployé, ce dispositif doit être maintenu. C’est un filtre, avec en plus l’auto-test à quatre jours de l’arrivée. »

Lire aussi : À partir du 15 décembre, retour à la normale pour les voyages France – Polynésie

Le marché métropolitain est un marché important pour la Polynésie ?
« C’était déjà un marché important, mais dans le cadre de la crise sanitaire, de la pandémie mondiale, le marché français est devenu le premier marché touristique pour la Polynésie française donc oui c’est un marché extrêmement important. »

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On va parler du tournage de Koh Lanta qui s’est déroulé chez nous en Polynésie et qui vient de s’achever. En dehors du prestige de ce type de production, est-ce que cela a un réel impact sur notre destination ?
« Oui ça a un réel impact et c’est vrai que, quand au mois de juillet la production de Koh Lanta a sollicité le pays pour organiser le tournage de cette 19e saison, nous avons rapidement dit oui sous réserve effectivement que les protocoles soient respectés. Vous avez vu, ils étaient dans une bulle sanitaire. D’abord il y a l’impact, les retombées locales. Vous savez, ils ont fait travailler plus de 200 personnes. Il y a eu des recrutements, il y a eu aussi beaucoup d’approvisionnement. Donc c’est un impact déjà en terme de retombées locales. Et ensuite sur le plan touristique, l’émission devrait être diffusée dans le courant du premier trimestre 2021, c’est-à-dire le moment où pour nous ce sera le début de la haute saison, donc oui. Et on l’a vu, vous avez Denis Brogniart sur votre plateau, il a été, pendant les deux mois de sa présence en Polynésie, était un formidable ambassadeur puisque tous les jours il parlait de la Polynésie et on espère réellement toutes ces productions audiovisuelles, toutes ces émissions. Il y a aussi Echappées belles et d’autres émissions qui donnent énormément de visibilité à notre destination. »

Vous avez mis en place une plateforme Fariiraa manihini, est-ce qu’on a quelques retours déjà ?
« Avant d’être une plateforme, il s’agit d’élaborer notre future feuille de route de notre tourisme à l’horizon 2025. Au départ ça devait être une grande consultation, je devais avec mes équipes, me déplacer dans les îles pour aller rencontrer les professionnels, la société civile, les élus. Malheureusement nous avons été stoppés par la crise sanitaire et nous avons dû nous réinventer et utiliser le numérique pour organiser cette consultation. Et en fait Fariiraa manhini 2025, cette plateforme que nous avons mis en place, permet cette consultation, la mise en place de chantiers collaboratifs. Nous utilisons aussi bien la visio-conférence puisque nous ne pouvons pas être en présentiel, et nous permettons à tout le monde de venir exprimer sa vision du tourisme de demain. »

Et ils sont déjà nombreux à adhérer à ce concept ?
« Nous avons plus de 300 participants, une soixantaine de chantiers collaboratifs, donc nous faisons un point d’étape la semaine prochaine et nous avons encore un mois de consultations jusqu’à la fin de l’année. »

Je rappelle aussi que vous êtes ministre du Travail. Il y a un mois, le président indiquait que le Pays pouvait financer les aides à l’emploi jusqu’en mars. Y a-t-il un risque pour que ces aides s’arrêtent dans 3 mois ?
« D’abord il faut dire que, ne serait-ce que sur l’année 2020, ce sont 12 milliards qui ont été consacrés au soutien à l’emploi en Polynésie. C’est énorme, c’est plus du double de ce que nous mettons habituellement en terme de budget dédié à l’emploi. Nous en mettrons tout autant l’année prochaine. Nos dispositifs devaient prendre fin le 30 novembre. Nous les prolongeons jusqu’à la fin du premier trimestre 2021, et nous ferons un point d’étape. Notre objectif c’est de faire mentir les chiffres, notre objectif c’est d’éviter un maximum les licenciements économiques, et on peut aujourd’hui constater que grâce à ces soutiens, grâce à ces dispositifs, nous avons pu atténuer les effets de la crise et surtout maintenir les milliers d’emplois qui étaient menacés par la crise sanitaire devenue crise économique. »

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