Terevau, cap sur les Raromatai

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Publié le 02/04/2017 à 14:52 - Mise à jour le 02/04/2017 à 14:52

Sera-t’il le prochain navire à se positionner sur la ligne Tahiti Iles sous le vent?  Le Terevau propose, en cette période de vacances scolaires, deux rotations entre Tahiti , Huahine et Raiatea et une troisième pour le week end de Pâques. Des rotations express pour pouvoir assurer la liaison Tahiti Moorea, une mission de service public précise Tino FA Shin Chong, gérant et capitaine: « c’est un calcul de rentabilité, compte tenu de notre capacité moindre en consommation de carburant, ça nous permet d’équilibrer le convoyage ».

La compagnie avait déjà navigué sur cette ligne lors de la Hawaiki Nui en 2016. D’autres armateurs ont déjà pris bien avant le cap des Raromatai avec des ferry ou des navires à grande vitesse : le Raromatai Ferry en 1988, le Ono-Ono en 1994, le Corsaire en 2003, le Aremiti 4 ou encore le King Tamatoa en 2011 . Mais aucun n’a continué à voguer faute de recettes d’exploitation suffisantes.

Pourtant la demande semble bien là. Sur le quai de la gare maritime de Papeete, les passagers sont unanimes : « ça serait un plaisir de prendre le bateau pour aller à Raiatea », « la population des Raromatai veut un bateau pour venir aussi vers Tahiti ». Un père de famille ajoute « quand on fait le calcul, avec plusieurs personnes, c’est intéressant pour un long week end, et on peut aussi embarquer un véhicule ».

Par la voie maritime, il faut compter 3h30 pour rejoindre Huahine et 45 min de plus pour atteindre ensuite Raiatea. Avant de naviguer en Polynésie le Terevau sillonnait la mer entre la Guadeloupe et la Martinique, une distance quasi similaire à celle de Tahiti les îles sous le vent.  

Selon Harold Faraire, le capitaine du Navire Grande Vitesse, une traversée de ce type est bénéfique aussi pour exploiter le bateau à sa pleine capacité : « Entre Tahiti et Moorea, les moteurs tournent à 75%, donc pour rejoindre les Raromatai on peut pourra pousser les machines jusqu’à 90- 95% ».

Pour tous les armateurs, la problématique est la même: trouver le navire à grande vitesse adapté à cette traversée, et surtout être certain que la demande sera suffisante pour avoir des coûts d’exploitation compatibles avec les recettes potentielles. Un équilibre difficile à trouver avant de prendre le large.
 

Thomas Chabrol

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