Tepoerau Mai tente de trouver un remède pour soigner les parahapeue

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Publié le 08/05/2016 à 14:54 - Mise à jour le 08/05/2016 à 14:54

Les doctoriales 2016  ont débuté ce lundi à l’Université de la Polynésie française. L’événement permet chaque année aux étudiants préparant un doctorat, de présenter leurs travaux. Après 3 jours d’exposés, la meilleure présentation orale sera récompensée. Un prix sera également donné pour la meilleure perspective de valorisation économique ou culturelle. Enfin, un prix sera décerné pour le meilleur poster. 

Ils sont 38 à participer à ces doctoriales. Parmi eux, Tepoerau Mai peut enfin respirer… Elle a présenté sa thèse ce lundi matin avec brio. La jeune femme tente de trouver un remède pour sauver les populations de parahapeue malades. 
 
Tepoerau est passionnée de chimie marine. Cela fait 4 ans qu’elle étudie les composés chimiques de 3 éponges marines. Mais celle qui a retenu son attention est la Leucetta chagosensis, une éponge que l’on retrouve à profusion sur les tombants des récifs de nos îles. Et qui contient une molécule précieuse. 
Cette molécule a la capacité de supprimer l’effet pathogène d’une bactérie présente chez le parahapeue : la Vibrio Arveyi. Comprenez qu’elle peut guérir les populations de poissons atteintes d’une maladie qui les empêche d’atteindre l’âge adulte. « A la fin de ma thèse, j’ai isolé un composé qui a montré de très bonnes activités : l’isonaamine A. ce composé supprime la virulence de Vibrio Arveyi. Ce composé supprime la capacité de la bactérie a entraîner des bactéries », explique la jeune femme. 

Et ce qui est intéressant dans les recherches de Tepoerau, c’est qu’à l’inverse des antibiotiques, cette molécule devrait être plus efficace. « L’inconvénient des antibiotiques est qu’ils entraînent de la résistance des bactéries. Au final, les antibiotiques deviennent inefficaces. Normalement, si nos composées ne tuent pas la bactérie, la bactérie ne deviendra pas résistante à ce traitement », détaille Tepoerau. 

Au vu des résultats positifs de ses recherches, Tepoerau testera l’effet de cette éponge sur des spécimens vivants. Et elle ne compte pas s’arrêter là. Si son expérience fonctionne… La jeune polynésienne prévoit déjà d’étudier la reproduction de cette molécule miracle… Son objectif :  la reproduire sans décimer les éponges dans lesquelles elle vit.

 

Rédaction Web avec Maite Mai

PRATIQUE 

Le programme complet des doctoriales 2016 est à télécharger ici : 

Tepoerau Mai

 

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