Télémédecine : le premier conteneur Med.I.can est arrivé

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Elle a remporté le grand prix Tech4islands Océanie en 2020. La start-up Med.i.can a présenté, ce mercredi matin, son prototype de dispensaire mobile et autonome. Un conteneur de 20 pieds, transformé en unité de soins primaires équipé en télémédecine.

Publié le 28/07/2021 à 14:28 - Mise à jour le 28/07/2021 à 15:35

Elle a remporté le grand prix Tech4islands Océanie en 2020. La start-up Med.i.can a présenté, ce mercredi matin, son prototype de dispensaire mobile et autonome. Un conteneur de 20 pieds, transformé en unité de soins primaires équipé en télémédecine.

Le premier conteneur médicalisé made in fenua vient d’être terminé. Consultations et suivi des patients, applications des premiers soins, ce cabinet médical mobile peut être utilisé lors d’une catastrophe naturelle ou encore dans le cadre d’une reconstruction de structures de soins.

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« C’est intéressant pour les pays qui nous entourent, les pays du Pacifique qui, pour certains, ont de grandes difficultés, estime le ministre Jacques Raynal. Regardez ce qui s’est passé à Samoa par exemple, lorsqu’il y a eu cette fameuse épidémie de rougeole. À Samoa ils n’ont pas des grandes structures de soin. Ça peut servir dans le cadre d’une crise comme celle là par exemple. Si on envoie un ou deux conteneurs comme ça, eh bien ils ont tout ce qu’il faut pour pouvoir soigner les gens et surtout communiquer avec les hôpitaux ou les laboratoires ».

Le Med.i.can repose sur un système de prêt à l’emploi. Il est doté de tous les dispositifs médicaux nécessaires à la prise en charge de la médecine de ville, mais aussi des urgences. Ce dispensaire mobile est autonome en énergie et peut même fonctionner sans médecin. Son concepteur Hervé Vergeaud explique : « Tous ces objets sont connectés et ils vont renseigner un dossier patient qui est numérisé. Aux outils classiques, on va ajouter la sonde échographie. On va pouvoir faire des échographies. On n’est pas tous échographes. On peut très bien avoir une auxiliaire de santé qui fait une échographie sous le contrôle visuel d’un médecin opérateur qui va lui dire où positionner la sonde et ainsi de suite. »

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Le développement de la télémédecine appelle une réflexion sur l’encadrement de cette pratique. La Start Up Med i Can évoque la création d’une plateforme référencée avec des médecins dédiés. « On a un réseau de télémédecine privé. On médicalise Tetiaroa, Nukutepipi en télémédecine. Et on travaille avec des médecins qui sont conventionnés. Mais on s’est rendu compte à l’usage que pour faire de la télémédecine, le médecin doit être complètement dédié à cette télémédecine. C’est-à-dire que c’est un médecin qui est dans un bureau avec un équipement de qualité, qui n’est pas dérangé. Ce qu’il faut à terme c’est organiser une plateforme de télémédecine. On sait faire : on a déjà le centre 15. C’est de la télé-régulation. Les atolls en dehors des heures peuvent appeler le Samu, ce qui n’est pas l’usage. Le Samu, c’est l’urgence. À terme, on pense que la solution c’est d’avoir, pour l’ensemble du territoire, une plateforme de télémédecine. C’est-à-dire des médecins qui seront dans un endroit référencé (…) Mais l’idée est d’avoir une réponse télémédicale. Il faut remettre les patients dans la bonne case. Soigner une otite par un régulateur Samu, ce n’est pas normal (…) On a besoin d’une plateforme. »

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