A la suite à la dissolution de l’Epic Heiva Nui en 2013, la maison de la culture a vu sa part d’activités marchandes augmenter fortement. TFTN présente les caractéristiques d’un établissement d’ordre commercial.
Avec son statut, il se doit d’appliquer les dispositions du statut de la fonction publique du Territoire. Pour la CTC, celles-ci ne sont pas compatibles avec les exigences du spectacle vivant « qui requiert des besoins en compétences peu représentés dans l’administration et une grande flexibilité des horaires de travail. »
> 14 000 heures supplémentaires par an
Pour faire face aux nombreuses demandes, satisfaire sa clientèle et les exigences de sa tutelle, la Maison de la culture s’affranchit des « dispositions légales relatives au temps de travail. » Depuis 2012, selon le rapport, les agents de l’établissement effectuent en moyenne 14 000 heures supplémentaires par an.
La CTC indique qu’une réflexion sur le statut de l’établissement de TFTN a déjà été menée en 2011. Deux ans plus tard, le maintien de TFTN dans un statut d’EPA est voté pour « contenir les dépenses et éviter les dérives financières qui avaient caractérisé l’Epic Heiva Nui, et, à la marge, en raison de l’interdiction de verser des subventions à un établissement public industriel et commercial. » Pour les magistrats de la chambre, le statut de TFTN reste « inadapté à ses missions. »
>>> Lire aussi : des détournements de fonds révélés par la CTC
La chambre territoriale des comptes recommande de reconsidérer la composition du conseil d’administration en vue de garantir à la fois l’autonomie de gestion de l’établissement public et la réalité de l’exercice de la tutelle de la part du gouvernement et de moderniser les outils de gestion et formaliser l’ensemble des procédures de travail des différents départements.
Le rapport complet