de plus le gouvernement de la Polynésie française continue à subventionner au travers du FRPH (fonds de régulation des prix des hydrocarbures, NDLR) le prix de revient de l’énergie primaire (Fioul lourd) du concessionnaire et la baisse du kWh n’est que de seulement 4% ce qui nous paraît totalement inacceptable », énumère le SPER dans un communiqué.
Ce qu’on veut leur dire (aux agents de la CRE, NDLR), c’est que tant que l’Électricité de Tahiti sera producteur d’électricité et en même temps distributeur d’électricité, il y a un décalage pour le respect de la concurrence », déclare Teva Sylvain. Le président du SPER souhaiterait que le gouvernement prenne en considération les producteurs d’énergies renouvelables. « Le territoire n’a pas bien saisi l’opportunité d’ouvrir le marché de l’électricité ou du moins ne nous le permet pas », estime Teva Sylvain.
Le SPER a été rejoint par un collectif d’usagers composé de 10 000 personnes. Ils estiment que plusieurs éléments doivent être revus : le FPPH ( Fonds de Péréquation des Prix des Hydrocarbures, NDLR), la péréquation tarifaire, la formule tarifaire PETACE, et le FRPH. Selon eux, « ces mécanismes contribuent à empêcher la libre concurrence, la maîtrise des prix et le développement des énergies renouvelables, pour une véritable transition énergétique. »
Le SPER et le collectif d’usagers comptent bien se faire entendre. Le syndicat a déposé deux recours. Le premier contre le FRPH et le second contre une concession accordée à EDT par le Pays sans qu’il y ait eu d’appel d’offres. De son côté, le collectif d’usagers a décidé de saisir le médiateur de la Polynésie française.
Teva Sylvain, président du Syndicat polynésien des énergies renouvelables