Rétrocession des sites militaires : dépollution sous-estimée à Taiarapu-Est aussi

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Toujours pas de projets pour les anciens sites militaires de Taiarapu-Est. Pas non plus de coût précis de leur dépollution, pourtant déjà estimée à 600 millions de Fcfp pour les cinq autres sites situés sur Tahiti.

Publié le 15/12/2021 à 10:30 - Mise à jour le 15/12/2021 à 15:11

Toujours pas de projets pour les anciens sites militaires de Taiarapu-Est. Pas non plus de coût précis de leur dépollution, pourtant déjà estimée à 600 millions de Fcfp pour les cinq autres sites situés sur Tahiti.

Deux ans après la rétrocession de trois parcelles militaires d’une surface totale de 4 hectares, la commune de Taiarapu-Est peine toujours à faire aboutir ses projets de développement. Conscients des difficultés de la commune associée, le président Edouard Fritch et le haut-commissaire Dominique Sorain ont visité deux des sites rétrocédés : le fort de Taravao et le centre nautique de Tautira.

Il s’agit notamment d’accompagner la commune sur le volet dépollution, dont le surcoût sous-estimée, fait grincer des dents dans les conseils municipaux. Une grogne parvenue jusqu’aux oreilles du Président de la République, Emmanuel Macron. Lors de sa venue en Polynésie en juillet dernier, le chef de l’Etat avait annoncé dans son discours de fermeture la prise en charge des coûts de dépollution « exceptionnelle » des anciens sites militaires.

Une promesse confirmée par Dominique Sorain. Mais sur les anciennes parcelles militaires de Taiarapu-Est, le manque d’analyse freine l’estimation des coûts : « La dépollution pour les cinq autres sites […], ça représente un peu plus de 600 millions de Fcfp », a avancé le haut-commissaire. « Ici à Taiarapu, le travail est moins avancé que sur les autres sites. Il y a tout un travail à faire sur le terrain, sur les bâtiments, pour savoir exactement quel est le niveau de pollution pour estimer correctement le coût précis des travaux à menés ».

Car sans dépollution des sites, impossible de lancer des projets. D’autant que « l’ampleur du site [de Taiarapu] fait qu’il n’est pas évident de trouver des projets pour les implanter ici. C’est pour cela qu’on est venu avec le président de la Polynésie, pour voir comment on peut appuyer la commune, comment l’aider à faire émerger ses projets pour un site qui est assez extraordinaire, qui a beaucoup de potentiel pour des projets communaux », a continué Dominique Sorain.

Si la deadline pour le lancement des projets CRSD était fixée au 22 février 2022, au risque de perdre les financements, l’Etat a de nouveau prolongé le dispositif de deux ans par un second avenant, afin de laisser aux communes le temps de progresser sur la dépollution et la réhabilitation des sites militaires. Un chantier qui devrait nécessiter plus de temps du côté de Taiarapu-Est.

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