Mais ce vendredi 15 avril, les familles sont toujours sur les lieux. Elles ont invité la presse pour expliquer leurs revendications.
21 familles résident encore sur le site selon Monil Tetuanui. Cet habitant d’Outumaoro est leur porte-parole. C’est lui qui, le mois dernier, a entamé une action en justice pour que les familles ne quittent pas les lieux : « On est sur ce remblai depuis 1956 et nos parents avant. On veut que les gens comprennent ce qu’on est en train de faire. On nous prend pour des squatteurs alors que nous sommes les vrais propriétaires de ces terres », explique Monil Tetuanui. »On a déposé (une action en justice, NDLR) la semaine dernière, le 29 mars (…)On ne souhaite pas que ça dure. On veut que Mahana Beach se fasse, mais on veut que les choses soient bien faites et non pas comme cela a été fait jusqu’à présent. On veut un minimum de respect », déclare le représentant des familles au micro de Tahiti Nui Télévision.
Du côté de TNAD, chargé de la maîtrise d’ouvrage du futur complexe hôtelier, ce n’est pas le même son de cloche.
« D’abord, le chiffre de 21, je le découvre. Pour ma part, nous avons 12 familles qui ont été concernées par notre courrier de sommation pour quitter les lieux avant engagement de poursuites en la matière. De ces 12 courriers, 3 familles ont repris le dialogue. Si je fais le calcule, ce n’est pas 21, c’est 12 moins 3 : 9 familles », déclare Claude Drago, directeur général de TNAD, au micro de Tahiti Nui Télévision.
Les occupants avaient jusqu’à ce vendredi pour quitter le remblai. Ce vendredi matin, ils ont érigé ces deux poteaux pour délimiter le terrain des deux familles encore sur site. La gendarmerie est rapidement intervenue pour les faire enlever. TNAD a jusqu’au 30 juin pour parvenir à ses fins. « Nous avons signé un protocole d’accord avec un groupe d’investisseurs le 19 décembre 2015 et nous nous sommes donné une période de 6 mois, c’est-à-dire jusqu’au 30 juin 2016 pour faire la mise au point du contrat. (…) Au 30 juin, je dois faire en sorte que je puisse respecter les obligations contractuelles passées avec l’investisseur », explique Claude Drago.
Les familles, elles, ne partiront pas avant le délibéré de la justice.
Monil Tetuanui, représentant des familles d’Outumaoro
Claude Drago, directeur général de TNAD