La gendarmerie de Faa’a a rarement accueilli autant de monde pour
une vente aux enchères. Tous sont à la recherche de la meilleure affaire.
« On vend en l’état, et sans garantie aucune » précise Françoise Champigny,
commissaire aux ventes à Tahiti. Parmi la trentaine d’objets saisis par la justice : une playstation, un va’a, une planche de surf ou encore des jerricans d’essence, tout ira au plus offrant :
« Je suis plus venu par curiosité, et si le budget me le permet, j’achèterai. Je trouve les lots très intéressants financièrement » admet Wilfred, qui en est à sa deuxième vente aux enchères. Teva, lui, en est à sa quatrième vente aux enchères :
« C’est avantageux et moins coûteux pour nous ». Mais les acheteurs étant venus en nombre, les prix ont rapidement grimpé.
Ce qui a intéressé particulièrement les acheteurs : cinq véhicules, trois motos et un bateau à moteur hors-bord. Une BMW X5 a été vendue 490 000 francs pour un montant de départ à 200 000 francs. Une bonne affaire selon l’acheteur : « À ce prix-là, j’ai une petite marge pour la réparer. Sur le marché, ces voitures sont aux alentours de 800 000/900 000 francs » déclare Manarii.
Et comme c’est une saisie judiciaire d’une seule affaire, impossible de connaître le passé de ces objets.
« La vente est particulière car elle est faite avant le jugement. (…) Il y a de plus en plus de ventes de ce type : en 2017 il n’y en avait pas et là c’est déjà notre quatrième. (…) On ne s’attendait pas à ce qu’il y ait autant de monde » ajoute la commissaire aux ventes.
Les acheteurs ont pu retirer leurs achats le jour-même. Les sommes recueillies iront directement dans les caisses de l’État.
D’autres ventes judiciaires devraient avoir lieu à Raiatea et à Nuku Hiva. À Papeete, il faudra attendre l’année prochaine.
Rédaction web avec Sophie Guébel et Esther Parau-Cordette