Stupéfiants, violences, délinquance : en 2018, les magistrats veulent maintenir le cap

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Publié le 18/01/2018 à 15:09 - Mise à jour le 18/01/2018 à 15:09

Délinquance, trafic de stupéfiants, violences : ces différents thèmes ont été abordés ce vendredi, à l’occasion de l’audience solennelle de rentrée de la cour d’appel et du tribunal de première instance Papeete.

Au regard du nombre de procédures clôturées, 2017 a été semblable à 2016.

Les magistrats se sont exprimés devant les officiels, les avocats et leurs confrères. Le procureur général qui a pris ses fonctions en août dernier, Thomas Pison, et le procureur de la République, Hervé Leroy, ont fait un état des lieux de l’année écoulée et ont établi la feuille de route de la politique pénale pour 2018.

LES VIOLENCES

Selon les chiffres du parquet, le nombre de procédures a baissé en 2017. Les dispositifs mis en place en janvier dernier, comme le téléphone grand danger et la page Facebook du procureur, ont permis de venir en aide à quelques victimes. Mais les violences, d’autant plus celles intrafamiliales, sont encore nombreuses au fenua. Si les chiffres sont en baisse, ils sont encore trop importants par rapport au nombre d’habitants. Des efforts restent à faire, comme l’a rappelé le procureur général.

TRAFIC DE STUPEFIANTS

Le procureur général Thomas Pison s’est félicité : « C’est une belle réussite sur ces deux dernières années. »

Les magistrats ont insisté sur la bonne coopération entre les différents services qui ont permis des saisies de drogues importantes au cours de l’année 2017. Quatre voiliers ont été arraisonnés. En tout, ce sont plus de 2 tonnes de cocaïne, pour un montant de 44 milliards de francs, qui ont été saisis.

Les saisies d’ice, drogue qui concerne le marché local, ont aussi été importantes: près de 30 kilos ont été interceptés par les forces de l’ordre, ce qui représente un montant de 79 millions de francs. La Polynésie reste un lieu important de transit ou de marché, a rappelé le procureur de la République Hervé Leroy.

Pour 2018, les magistrats ne souhaitent pas baisser la garde. La lutte contre les stupéfiants reste une priorité. Ils souhaitent aussi accentuer la prévention et les aides pour les consommateurs.

LA DELINQUANCE

 En 2017, les conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) ont été mis en place dans les communes de Pirae et de Punaauia. En 2018, c’est la ville de Papeete qui devrait en avoir un.

Le nombre de cambriolages a baissé : il est passé de 396 à 223. Les atteintes aux biens et les escroqueries enregistrent aussi une baisse.

En revanche, les procédures concernant la delinquance  en col blanc ont augmenté. En 2016, 23 affaires ont été traitées contre 33 en 2017.

Thomas Pison, procureur général, a rappelé : « L’autorité judiciaire sera présente sur le front tant que les agissements de certains n’auront pas cessé. »

L’ENVIRONNEMENT

Nouveauté cette année, le procureur de la République s’est exprimé sur les affaires qui touchent à l’environnement. En 2017, des braconniers de tortue ont été condamnés pour leurs actes. Hervé Leroy entend renforcer ce type de procédures :

« En 2018, nous allons mettre l’accent sur la protection de l’environnement. Ceux qui portent atteinte à l’environnement feront l’objet de réponse pénale. »
 
Autre élément important de cette année 2017 : la surpopulation carcérale. Les magistrats ont indiqué qu’avec l’ouverture du centre de détention de Papeari, celle-ci avait baissé.

 

Rédaction web  avec J-B Calvas

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