Stop à la « Masque-arade » dit « non » à l’obligation du port du masque en Polynésie

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Face au risque de contagion de la covid-19, le port du masque est rendu obligatoire dans les espaces publics, les entreprises ou encore dans les rues. Des mesures de précaution auxquelles le collectif baptisé « masque-arade » n’adhère pas. Le mouvement organise une marche samedi matin

Publié le 10/09/2020 à 15:42 - Mise à jour le 10/09/2020 à 15:45

Face au risque de contagion de la covid-19, le port du masque est rendu obligatoire dans les espaces publics, les entreprises ou encore dans les rues. Des mesures de précaution auxquelles le collectif baptisé « masque-arade » n’adhère pas. Le mouvement organise une marche samedi matin

Ils sont les nouveaux militants de l’ère coronavirus. Des jeunes et moins jeunes font partie du collectif «  Stop Masque arade » . Un mouvement caractérisé par le refus que les autorités imposent une contrainte dans nos libertés individuelles

Ces membres militent contre l’obligation du port du masque et jugent les mesures sanitaires mises en place excessives

« On est inquiets par rapport aux mesures sanitaires qui sont prises, qui quelque part atrophient nos valeurs polynésiennes : le rassemblement, les échanges, le bon vivre (…). Nous on est dérangés par les obligations qui sont mises en place, on n’est pas dérangés par le fait que les personnes portent le masque. Nous ne sommes pas des anti-masques, nous ne sommes pas des rebelles. Nous voulons juste pouvoir avoir le droit de choisir et garder les libertés qui font partie de notre société (…) À l’heure actuelle, il n’y a pas lieu de faire porter obligatoirement un masque à tout le monde pour protéger la population. ce sont des mesures qui sont liberticides, qui sont humiliantes pour certaines personnes. », explique  Kamakea Bambridge, membre du collectif Stop à la masque-arade.

Crédit Tahiti Nui Télévision

La propagation du virus en Polynésie suscite de nombreuses interrogations, et des doutes.  Le collectif considère le masque inefficace, s’appuyant sur diverses études, publiées et lues souvent via les réseaux sociaux : « Ce qui nous dérange, c’est d’être catalogués comme des personnes qui ne sont pas bienveillantes vis à vis des autres parce que nous ne pensons pas que le masque est efficace. Il n’y a pas d’études qui ont prouvé l’efficacité du masque. Pour l’instant on voit passer des images sur Facebook avec une distanciation et tout mais par contre il y a des études qui prouvent que le port du masque n’est pas très bon pour la santé. »

« Qu’est-ce qu’on veut faire de nos enfants ? On veut les traumatiser à vie ?« 

Renée Masquefa, membre du collectif Masque arade

Le collectif dit respecter la règlementation en vigueur là où le port du masque est obligatoire. Mais il craint que les mesures mises en place créé un climat anxiogène notamment chez les plus jeunes :

« Les enfants, à l’école, on leur impose ça toute la journée. Et en plus les mairies ont fait des brigades qui les attendent à la sortie pour les obliger à garder le masque encore quand ils sont sortis de l’école. Mais où on va ? Qu’est-ce qu’on veut faire de nos enfants ? On veut les traumatiser à vie ? On veut les faire souffrir un maximum ? C’est ça aimer nos enfants ?, se demande Renée Masquefa, membre du collectif. Ce n’est pas possible ! La Polynésie aime ses enfants, on aime nos gosses, on ne peut pas faire ça aux enfants. Et on leur dit en plus « mets le masque sinon tu vas tuer ton papy ou ta mamie ». On devient fous, on devient complètement fous ! Vous imaginez un gamin, lui faire porter cette responsabilité ? « Tu vas tuer ton papy ou ta mamie ». On peut dire ça à un enfant ? Je ne comprends pas. (…) On nous raconte que des mensonges. On en a assez, on ne peut plus. c’est anxiogène pour les adultes, mais c’est anxiogène pour les gosses. Et ça, il faut le comprendre et il faut arrêter. Il faut arrêter ces mesures. Elles ne servent à rien, qu’à créer du malheur. Les psys vont faire fortune : les adultes et les enfants vont se retrouver là bas. »

Pour protéger les populations, les autorités sanitaires internationales répètent les mêmes arguments : protégez-vous, protégez les autres, évitez les contacts. Le masque est une protection individuelle, et collective. Il réduit le risque de transmission aux personnes les plus fragiles.

« C’est l’individualisme forcené qui fait que certaines personnes s’estiment avoir le droit de faire ceci ou cela.« 

Jacques Raynal, ministre de la Santé

« J’ai connu le début de la ceinture de sécurité. Il y avait des tas de gens qui protestaient contre la ceinture de sécurité. Maintenant tout le monde la porte, a déclaré ce jeudi en conférence de presse, le ministre de la Santé Jacques Raynal. C’est l’individualisme forcené qui fait que certaines personnes s’estiment avoir le droit de faire ceci ou cela. S’ils sont au nombre d’une unité ou de quelques dizaines, ça n’a absolument aucune importance. Ils peuvent le faire s’ils le veulent. Néanmoins, ils peuvent être soumis à une réglementation qui est d’ordre général et de protection de la population. C’est une réglementation générale et ils peuvent être à ce moment là éventuellement verbalisés si la réglementation le permet bien évidemment. »

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