Souffrance au travail : une ligne d’écoute pour libérer la parole en Polynésie

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"Vous n'êtes pas seuls" : c'est le message de l'association Souffrance-Travail aux employés polynésiens en difficulté. Créée en 2020 par une employée victime de harcèlement et des syndicalistes, elle compte aujourd'hui une cinquantaine de sympatisans. Grâce à une subvention, l'association vient de lancer une ligne d'écoute, ouverte de 8 heures à midi du lundi au vendredi.

Publié le 28/04/2023 à 5:00 - Mise à jour le 27/04/2023 à 16:34

"Vous n'êtes pas seuls" : c'est le message de l'association Souffrance-Travail aux employés polynésiens en difficulté. Créée en 2020 par une employée victime de harcèlement et des syndicalistes, elle compte aujourd'hui une cinquantaine de sympatisans. Grâce à une subvention, l'association vient de lancer une ligne d'écoute, ouverte de 8 heures à midi du lundi au vendredi.

L’association Souffrance-Travail a choisi la Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, ce vendredi 28 avril, pour sensibiliser le public. Un stand d’information est installé à la CCISM toute la matinée.

Selon un sondage réalisé par OpinionWay pour le cabinet Empreinte Humaine, 38% des salariés français sont en « détresse psychologique ». Des données datant de 2021. Au fenua, pas de chiffres disponibles, mais la Caisse de Prévoyance Sociale tente tout de même de faire de la prévention. Un livret sur la souffrance au travail est en ligne.

Récemment, l’association a noué différents partenariats : avec des avocats, d’autres associations comme SOS Suicide, mais aussi avec des psychologues du travail. La nouvelle présidente, Sandrine Salmon, souhaite aussi aller à la rencontre des institutions : la CPS, l’Inspection du Travail, les organismes de médecine du travail ou encore le ou la future ministre du Travail du prochain gouvernement. Objectifs : provoquer une prise de conscience autour du sujet, proposer la mise en place d’un observatoire et pourquoi pas, si nécessaire, faire évoluer la loi.

« On est dans une logique de communiquer, d’être ensemble, faire du lien. Nous sommes un ensemble de personnes qui souhaitons faire évoluer les choses. »

Actuellement, en entreprise, les salariés peuvent, en cas de difficulté, se tourner vers le service des ressources humaines, la médecine du travail, les représentants du personnel, les représentants syndicaux ou le CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail). Mais « c’est très dur de parler, relève Sandrine. Tout le monde ne passe pas le cap d’en parler parce qu’on leur dit « attends, tu as un travail ». Il y a le côté culpabilité qui est énorme. » Ouvrir une ligne d’écoute permet ainsi un premier pas important : celui de libérer la parole. « C’est dire, tu n’es pas seul et oui ta situation est vraie. (…) Rien que de s’asseoir et de laisser parler, c’est énorme (…) On va apporter toute la bienveillance à ceux qui en auront envie et, bien sûr, la confidentialité ».

PRATIQUE

Journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail
Stand de l’association Souffrance-Travail :
Salle A 3 CCISM Vendredi 28 avril de 8 à 12h
Ligne découte : 87 24 02 50
Contact mail : [email protected]

Le livret réalisé par la CPS

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