Situation des SDF en Polynésie : qu’en est-il aujourd’hui ?

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Publié le 28/09/2018 à 12:45 - Mise à jour le 28/09/2018 à 12:45

Lundi, la ministre de la Famille et des solidarités, Isabelle Sachet, s’est réunie avec le ministre de la Santé, Jacques Raynal, et plusieurs intervenants spécialisés qui œuvrent pour l’accueil et l’accompagnement des personnes sans domicile fixe. L’objectif de cette rencontre : valider le type de structures appropriées en matière d’hébergement et définir un parcours de réinsertion adapté pour les SDF.

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Les sites potentiels d’implantation de ces différentes structures ont été évoqués : « Pourquoi pas retourner sur Raimanutea  ? Le ministre de l’équipement a également identifié des terres appartenant au Pays sur Hiti’aa. On pourrait y installer un centre communautaire, où l’on pourrait envoyer des personnes qui auraient été stabilisées. On aurait que besoin qu’interviennent des professionnels et des bénévoles » déclare Isabelle Sachet.

Mais l’établissement d’un diagnostic précis de la population sans-abris en Polynésie est un préalable à la mise en place de structures spécifiques à leurs besoins. il est envisagé de créer un nouveau centre de jour, où tous les SDF devront s’y enregistrer pour pouvoir accéder au centre d’hébergement d’urgence ou encore au centre communautaire.
Pour le père Christophe, « la première urgence serait d’avoir un état des lieux réels » de la situation. Tous les matins, du lundi au samedi, il accueille près d’une trentaine de sans-abri au centre d’accueil Te Vai Ete, aux profils variés : « On a beaucoup plus de personnes en situation de handicap. On a également un certain nombre de retraités à la rue. Mais aussi des personnes qui travaillent en CAE ou des marins pêcheurs ».  Le nombre des SDF qui viennent tous les jours au centre est variable : il y en a qui viennent quotidiennement, d’autres une semaine sur deux, et d’autres encore ne viennent qu’à la fin du mois.

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Selon une récente étude, 40% de la population sans domicile fixe souffrirait d’un trouble psychologique. Reste maintenant à passer des bonnes intentions aux actes.

 

Rédaction web avec Sam Teinaore

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