L’observation des requin est également une véritables source de revenu pour le tourisme de la plongée en Polynésie. À titre d’exemple, des chercheurs de la James Cook University (Australie) ont estimé qu’un requin gris de récif rapporte 3.300 dollars par an à l’industrie touristique des Maldives. Ce même requin, dans l’assiette, rapporte 32 dollars aux pécheurs …
Au fenua, l’observation des requins est souvent l’objectif des plongeurs lorsqu’ils viennent en Polyénsie :
« Les touristes viennent en Polynésie pour voir des requins. Sans requins, il n’y a plus de plongeurs » affirme Philippe Molle, créateur de l’ancien club plongée » Le Must » à Morea.
« Depuis qu’on a arrêté le feeding, on a perdu beaucoup de plongeurs. » confirme Frank, le directeur de Top Dive Tahiti.
Pour que cette pratique ne soit pas dangereuse pour les plongeurs, ni pour les requins, elle doit être encadrée par des professionnels. Mais en Polynésie, chaque club, sa manière. Certains nourrissent à la main, d’autres appâtent seulement avec une cage contenant des poissons.
» Il faut une nouvelle réglementation ! Le problème, c’est que chacun y va de sa petite cage. Il faudrait une cage toujours au même endroit et un pavillon prévenant les autres, les chasseurs notamment, du feeding en cours. Il faudrait aussi qu’on porte tous des combinaisons. » explique Frank, le directeur du centre TOP Dive Tahiti.
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Pour des raisons de sécurité, la législation en vigueur impose que les zones de feeding soient situées à 1,5 kilomètre des passes. Loin des baigneurs et du lagon… Mais aucune réglementation n’est pour l’instant imposée sur la manière de nourrir les squales.
Le Ministère du Tourisme et de l’Environnement travaillent en ce moment sur une nouvelle réglementation pour encadrer le shark feeding.