Sécurité routière : peut mieux faire !

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Publié le 09/01/2018 à 14:57 - Mise à jour le 09/01/2018 à 14:57

Avec 24 décès sur les routes, 2017 s’est terminée sur un meilleur bilan que 2016 (27 morts). Mais il faut rappeler que ce chiffre était passé sous la barre des 20 en 2014, 2015 (17 décès ces deux années-là) et en 2011 (19 morts).

Bien sûr, si l’on regarde sur plus de dix ans en arrière, les progrès sont considérables et constants (voir courbes). Depuis 2006 le nombre de morts sur les routes a été globalement divisé en deux. Pareil pour le nombre d’accidents et de blessés.

Mais, comme en métropole, il est difficile de trouver un nouveau souffle pour poursuivre cette spirale positive.

Quelques signaux alarmants persistent en 2017.

HAUSSE DU NOMBRE D’ACCIDENTS 

D’abord, le nombre d’accidents est en hausse de 8,5% par rapport à 2016. L’alcool, à l’origine de 67% des accidents mortels, reste un phénomène difficile à combattre malgré les contrôles.

LE DEUX-ROUES EN PREMIERE LIGNE 

Le comportement à deux-roues reste également préoccupant. Les conducteurs de scooters ou motos représentent plus de la moitié des accidents mortels (54%) et sont des victimes privilégiées de la route.  Avec cette mauvaise habitude typique du fenua : le défaut de port de casque, ou un casque pas attaché, qui sont évidemment des facteurs aggravants en cas de chute.

PAS DE CEINTURE 

Enfin, de nombreux conducteurs polynésiens continuent de ne pas attacher leur ceinture. Les deux tiers des conducteurs ou passagers décédés cette année étaient dans ce cas.

Côté force de l’ordre, même si les opérations de contrôles et de prévention ont été nombreuses, on ne peut éluder le problème des effectifs.

Notamment à la gendarmerie (qui opère sur 97 % du territoire) puisque depuis 2016 – en raison de la menace terroriste et d’autres priorités dans certains territoires d’outre-mer – les renforts mobiles ont baissé de moitié.

Au lieu de 150 gendarmes qui arrivent tous les trois mois eu fenua on est passé à 79. Sans compter les affaires de drogue qui se multiplient et les autres missions de maintien de l’ordre à remplir.

Dans quelques semaines, l’opération Halte à la prise de risque (organisée par les gendarmes avec la collaboration du Pays et des auto-écoles) va reprendre ses sessions à destination des jeunes, qui représentent un quart des victimes d’accidents mortels. Une sensibilisation plus que d’actualité.

Ce soir, Frédéric Poisot, le directeur de cabinet du haut-commissaire sera l’invité du journal de TNTV pour commenter ces chiffres.
 

Bertrand Parent 

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