Dernière difficulté en date : l’interdiction arbitraire de l’usage de deux herbicides, le Round up et le glyphosate. Si les agriculteurs comprennent l’impact environnemental, ils déplorent le manque d’alternatives proposées. « Quand tu plantes 1000m2 à la rigueur… mais quand tu as des hectares, vue la main d’oeuvre, combien ça va coûter ? Déjà, tout le monde râle et dit que nos produits sont très chers. Mais là, ce sera multiplié », explique Abel Iorss, agriculteur.
Les tentatives de dialogue avec le ministère restent mortes, et la grogne des professionnels se cristallise sur Frédéric Riveta. « Au mois de décembre, j’ai envoyé un courrier avec accusé de réception au ministre, au nom du collectif, lui demandant de bien vouloir nous recevoir. Il n’y a aucune démarche de la part du ministre pour nous recevoir. Il s’y connait peut-être du point de vue de l’administration, mais sur le terrain, il ne connait « que dalle » », déclare le professionnel.
Ce mercredi après-midi, une rencontre entre les principaux acteurs du secteur primaire est prévue. Objectif : recenser les obstacles et difficultés que connaît la profession, et tenter de faire bloc pour enfin être écoutés.