Des démangeaisons intenses, des éruptions cutanées sur les mains ou sur les pieds, des sillons grisâtres sur la peau. Ces symptômes sont ceux de la gale. Dr Georgia Walker, médecin de l’hôpital royal pour enfants de Melbourne, coordonne au fenua une enquête du programme mondial de lutte contre la maladie. La gale a un impact sur la qualité de vie des personnes touchées, sur la scolarisation des enfants ou encore dans le domaine professionnel. Et la maladie peut aussi entrainer des risques sanitaires
« La maladie peut aussi être associée à des complications sur le long terme, et entrainer une infection bactérienne de la peau. Certaines bactéries peuvent avoir une incidence sur un rhumatisme articulaire aigu avec des problèmes pour le cœur et les reins. »
Aucune donnée n’existe actuellement sur le nombre de cas de gale au fenua. Mais dans les dispensaires, le personnel de santé constate des peaux infectées. La gale est causée par un acarien parasite.
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Elle se transmet par un contact direct, peau à peau, avec une personne infectée. La maladie se soigne, mais il faut être rigoureux dans le traitement. « La gale se traite, soit par des crèmes, et aujourd’hui, on a des comprimés qui peuvent aussi aider, explique Dr André Wattiaux, médecin au bureau de veille sanitaire à l’Arass. Donc un comprimé peut débarrasser de la gale. Mais ça peut être parfois une maladie difficile à traiter parce qu’il faut traiter tout le ménage. Tous les membres du foyer peuvent être atteints en même temps et donc il faut un traitement concerté de tout le foyer. À cause de ça, parfois, il y a des récidives. »
Les enquêteurs de l’agence de régulation de l’action sanitaire et sociale, l’Arass, vont à la rencontre des habitants dans 20 quartiers des communes de Tahiti et de Moorea. Les résultats de l’enquête permettront d’identifier les foyers et de mener des actions de prévention. « Nous avons constitué des binômes avec un professionnel de santé, médecin ou un infirmier, qui se présentent dans chaque foyer avec une série de questions, et qui peuvent, avec bien sûr l’accord des personnes, examiner leurs jambes, leurs avant-bras », explique la directrice de l’Agence, Hani Teriipaia.
Des recherches similaires ont été conduites à Fidji, aux îles Salomon et aux Kiribati. Au fenua l’enquête se terminera le 1er décembre.