Dans notre reportage diffusé dimanche 3 décembre, Mervin Merehau, directrice adjointe de la direction de la Santé, explique que « pour le moment » il s’agit de « faire un état des lieux sur la Santé mentale, un projet en rédaction au sein de la direction de la Santé. Une fois que cet état des lieux sera effectué, il y aura également la rédaction et mise en place d’un shéma directeur pour le pôle de santé mentale. »
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Fin octobre, l’Organisation mondiale de la Santé, l’association SOS suicide et l’ASEP ont présenté les résultats d’une étude sur la santé mentale en Polynésie. Selon cette étude, plus de 40% des Polynésiens souffriraient d’un trouble mental.
Dans une seconde lettre ouverte, l’association des soignants de pédopsychiatrie s’étonne de la réponse de la direction de la Santé, alors que la pédopsychiatrie est rattachée depuis 2012 au centre hospitalier de la Polynésie. « Quelle est la légitimité de la Direction de la Santé quant à parler de santé mentale et de pédopsychiatrie en Polynésie ? Car nous rappelons que son service spécialisé, le
Centre de Consultation Spécialisé en Hygiène Mentale infanto juvénile (CCS-HMIJ) va fermer en avril 2018. », écrit l’association.
Les soignants s’inquiètent pour les patients. « Que vont devenir dans 6 mois les patients et les familles prises en charge au CCSHMIJ ? Nous sommes inquiets et indignés car il semblerait qu’en rapatriant les 8 postes du personnel du CCSHMIJ vers d’autres services de la DS qui ne traitent pas de pédopsychiatrie, la DS s’apprête à laisser quelques centaines d’enfants et leurs familles, et la population de Tahiti Iti en plein abandon… »
Les soignants s’interrogent aussi sur le projet de pôle de santé mentale et interpelle le ministre de la Santé et le directeur de l’Agence de régulation sanitaire et sociale (ARASS) : « Quelle est la légitimité de la Direction de la Santé à répondre à l’ASPPF, sur le mode pragmatique et opératoire de la construction d’un « Pôle de Santé Mentale »? »
La 2e lettre ouverte des soignants :