Santé : le syndicat des médecins tire la sonnette d’alarme

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Le syndicat des médecins de Polynésie française tire la sonnette d’alarme. En cause, la convention qui les lie avec la CPS pour fixer les tarifs des actes médicaux est arrivée à échéance. En conséquence : une stricte application des textes pourraient conduire à un remboursement moindre des consultations. Pour le syndicat, les foyers les plus modestes pourraient aussi ne plus se rendre chez le taote.

Publié le 12/05/2021 à 18:05 - Mise à jour le 12/05/2021 à 18:05

Le syndicat des médecins de Polynésie française tire la sonnette d’alarme. En cause, la convention qui les lie avec la CPS pour fixer les tarifs des actes médicaux est arrivée à échéance. En conséquence : une stricte application des textes pourraient conduire à un remboursement moindre des consultations. Pour le syndicat, les foyers les plus modestes pourraient aussi ne plus se rendre chez le taote.

Au moment de se rendre chez leurs médecins généralistes, certains patients s’attendent à se voir rembourser 2 500 Fcfp par la caisse de prévoyance sociale après avoir régler une facture de 3 600 Fcfp auprès de leur taote. Et si la CPS se montre stricte dans son application des textes, la note pourrait s’avérer plus salée avec seulement 1 000 Fcfp de remboursement. En effet, le texte qui lie les médecins à la CPS est arrivé à échéance et tous les soins ne devraient être remboursés qu’au tarif d’autorité.

« Là, ce qu’on dénonce tout simplement, c’est que la CPS n’a pas fait son travail. Normalement, tous les tarifs des médecins sont reconduits tous les ans. Mais là, les tarifs n’ont pas été reconduits et depuis le 1er mars 2021, on n’a plus de base légale pour appliquer nos tarifs », s’insurge Michel Galtier, vice-président du syndicat des médecins libéraux de Polynésie française.

Plus inquiétant, et même si c’est peu probable, la CPS pourrait également demander à ses ressortissants de rembourser le trop perçu des remboursements pour les soins reçus depuis le 1er mars, date limite de la convention. Selon le syndicat, les malades pourraient également être plus réticents à se faire soigner.

« Si, effectivement, les tarifs d’autorités sont appliqués, les médecins continuant à demander 3 600 Fcfp, finalement les patients vont être beaucoup moins remboursés », indique Michel Galtier. « Donc ils vont hésiter à consulter ce qui est quand même dommage dans une période de potentielle épidémie. On dénonce le risque et la situation où actuellement, on n’a plus de base légale ou juridique pour appliquer nos tarifs ».

Contactée, la CPS n’a pas souhaité réagir à ce communiqué des médecins mais assure qu’une rencontre est prévue avec le syndicat dès la semaine prochaine.  

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