Saison chaude : des précipitations pas si exceptionnelles, le beau temps pas pour tout de suite

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Publié le 25/02/2016 à 11:06 - Mise à jour le 25/02/2016 à 11:06

Il pleut, il pleut… On a l’impression que ça ne s’arrêtera plus. Pourtant, même si les précipitations sont importantes, pour une saison des pluies, on est loin de battre des records… « Sur les cumuls qu’on a récoltés, on n’est pas sur des records de précipitations notamment sur la Société (…) ni en 24h ni sur le mois. Par contre sur l’île de Rapa, depuis le mois de février, on a battu des records. L’ancien record était de 500mm dans les années 65. Là, le mois n’est pas encore fini et on est à 700 mm », explique Victoire Laurent au micro de Tahiti Nui Télévision. 

Mais dans l’ensemble la saison des pluies n’est pas très pluvieuse justement.  « Il faut savoir qu’aux mois de novembre, décembre et janvier, on était en déficit de précipitations sur la Société. Il faut savoir que le mois de décembre, c’est le plus important en terme de cumul de précipitations sur Faa’a. Et même avec les pluies qu’on a actuellement, on est encore en déficit en terme de cumul de précipitations pour la saison chaude, sur la Société, sur les Marquises et sur les Tuamotu. Sur les Australes, ils sont en train de se rapprocher des cumuls normaux pour une saison chaude. C’est vrai qu’on a l’impression qu’on vit un épisode exceptionnel, mais il n’est pas si exceptionnel si on le recadre dans le contexte de la saison chaude et de la saison des pluies », déclare la responsable du bureau étude et service climatologie chez Météo France. 

La dépression tropicale modérée Yalo est repassée au stade de dépression tropicale faible dans la nuit de jeudi à vendredi. Elle ne menace plus directement l’archipel des Australes, selon les dernières prévisions de Météo France. Si une accalmie est prévue ce week-end, ne vous attendez pas à revoir le soleil tout de suite… « On est en train de suivre la fin de la dépression Yalo (…) On a d’autres minimums qui sont en train de se développer. La situation ne va pas en s’améliorant. On est toujours avec une zone de convergence du Pacifique Sud qui est bien installée, qui intéresse notre zone. (…) A l’intérieur de cette zone de convergence, se développent des minimums, qui pour l’instant ne présentent pas de signes d’évolution (…) Mais ce sont des minimums à surveiller parce qu’ils peuvent se développer très rapidement tout comme ils ne peuvent rien donner », explique Victoire Laurent. 
 

Rédaction Web (Interview : Thomas Chabrol / Esther Parau Cordette)

Victoire Laurent, responsable du bureau étude et service climatologie chez Météo France

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