« Plus qu’un ras-le-bol, on a vraiment le sentiment qu’on nous oublie, qu’on n’apporte aucune considération à notre grève », s’insurge Jérôme Maurin, délégué syndical Otahi.
Après plus de deux semaines de sit-in, les 95 employés menacés de licenciement le 30 juin prochain sont sous pression. Ce vendredi matin, ils ont décidé de forcer le destin en provoquant une réunion avec leur direction.
« Il faut qu’on bouge, lance Jérôme Maurin. Si c’est pas le gouvernement qui bouge, c’est nous. Pauvre de nous les salariés qui seront le 30 juin dehors, on doit faire quelque chose ! C’est pour cela qu’on va entrer dans notre société et s’assoir pour pouvoir discuter avec notre direction, pour ouvrir les négociations avec les organisations syndicales et notre direction. »
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C’est ainsi que les représentant syndicaux et quelques employés déterminés à se faire entendre ont pris la direction de leur société. Une opération qui aura duré un peu moins d’une heure mais qui aura permis, selon les leaders syndicaux, d’obtenir des réponses
« On ne nous a rien proposé officiellement parce qu’on n’a pas d’écrit, mais c’est là. Et il faut qu’on invite toutes les personnes qui sont concernées, comme les organisations syndicales, pour les négociations. Nous avons discuté, je n’en dirai pas plus, mais je pense que c’est un départ vers une sortie de cette grève », conclut Jérôme Maurin.
Ils se retrouveront dès mardi pour savoir ce que compte faire la direction pour sauver leur société et leurs emplois, à un mois de la date fatidique.