Suite aux fortes intempéries de la semaine dernière, un rocher d’environ 4 tonnes menace toujours de s’effondrer sur quatre habitations à Pirae, dans le quartier Tenaho. Ce lundi matin, le président du Pays, Edouard Fritch, s’est rendu sur place avec le ministre des grands travaux, René Temeharo, pour faire le point sur les travaux à venir.
Il est prévu de fragmenter le rocher « comme cela a été fait à Tautira », précise le ministre. « Faire des percements dans la roche et ensuite insérer un dispositif qui va pousser pour justement fragmenter. Mais avant ça, il y a une entreprise qui va faire une entaille dans la roche pour avoir un accès au plus près de la pierre. Cela va permettre à l’entreprise qui va se charger de la fragmentation de la pierre de dépêcher au plus près le matériel ».
Pris en charge par la commune de Pirae, les travaux ont débuté ce matin, a annoncé René Temeharo. « L’entreprise va commencer à essayer de se rapprocher en faisant un percement avec une petite drague ». Le chantier pourrait durer 15 jours au mieux, mais « tout dépendra du temps ». « Si il pleut encore, on va devoir arrêter car il ne s’agit pas non plus de mettre en danger les équipes d’intervention ».
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Mais l’événement pose la problématique de la sécurité des habitations situées en zone rouge et susceptibles d’être victimes d’inondations ou d’éboulements, selon leur localisation. Car ce n’est pas la première fois que des foyers sont menacés par des chutes de pierres, à Tenaho.
Pour l’heure, la quarantaine d’habitants évacués vendredi pourra regagner leur maison lorsque le rocher sera retiré, mais « ce ne sera que de façon provisoire parce qu’on ne peut pas rester dans cette situation », avance Edouard Fritch. « Peut-on se permettre aujourd’hui de laisser encore les populations vivre dans cette zone ? ». Pour le président du Pays, également tavana de la commune, il faut expliquer aux riverains « le danger qui les attend s’ils continuent » de vivre dans ce quartier avant d’envisager un relogement dans une zone plus sécurisée. « On va, nous, trouver une solution pour qu’ils restent à Pirae », a affirmé Edouard Fritch.