RIMaP-P : mission d’infiltration à Moorea

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Rattachés au RIMaP-P, 65 chasseurs alpins se sont déployés sur Moorea vendredi. Ils viennent du 7e bataillon de chasseurs alpins et ils sont rompus aux missions en montagne. Deux sections de fantassins ont lancé une manœuvre tactique au cœur du Belvédère sur l'île sœur.

Publié le 22/01/2022 à 10:05 - Mise à jour le 22/01/2022 à 10:10

Rattachés au RIMaP-P, 65 chasseurs alpins se sont déployés sur Moorea vendredi. Ils viennent du 7e bataillon de chasseurs alpins et ils sont rompus aux missions en montagne. Deux sections de fantassins ont lancé une manœuvre tactique au cœur du Belvédère sur l'île sœur.


Une section arrive par les airs, l’autre, par la mer. Sortie de soute ou de Zodiac en quelques secondes, déploiement et sécurisation du site : au total, 65 chasseurs alpins se sont déployés afin de réaliser un entrainement sur les hauteurs de Moorea pour améliorer leurs compétences. Leur mission ? S’infiltrer à pied vers le nord de l’île via le Belvédère pour neutraliser l’ennemi. Un ennemi « hypothétique » puisqu’il s’agit d’un exercice en conditions réelles. « On a un vecteur par air avec une section qui fait un posé d’assaut au niveau de l’aérodrome de Moorea, et également une deuxième section, un deuxième élément de manoeuvre, qui lui, a été mis en place par bateau via le RPC (Remorqueur portuaire et côtier, NDLR) Manini » explique le capitaine Pierre, commandant de la 2e compagnie du RIMaP-P.

Si ce détachement de chasseurs alpins ne manque pas d’expérience, il s’agit d’entretenir un ensemble de savoir-faire tactiques acquis et travaillés pendant leur préparation opérationnelle : « on a eu toute une première phase depuis notre arrivée sur Tahiti de deux mois où on a eu de l’entrainement via des stages commando et de la préparation opérationnelle du tir, et là on va le travailler sur un gros volume de la compagnie, et à chaque fois, on essaie de faire des exercices tactiques qui se rapprochent au maximum de l’engagement qu’on pourrait avoir sur le théâtre national et hors du théâtre national » poursuit le capitaine.

Entre la mer, la montagne et le climat, l’île sœur présente le terrain de jeu idéal pour ce type d’exercice : « quand on arrive à manoeuvrer dans ce terrain-là, on peut le faire un peu partout autour du monde ».

Si ces fantassins sont capables de se déplacer, de stationner et de combattre en montagne, les conditions ne sont pas tout à fait les mêmes que dans les Alpes. « C’est surtout l’humidité qui est une grosse contrainte sur le terrain polynésien, parce que très vite on a les pieds tout le temps humide, ce qui fait qu’on peut avoir des blessures, des infections… liées à ça. C’est surtout le terrain qui risque d’être un peu contraignant pour la suite, avec les risques de chutes et de glissade » indique l’un des chasseurs alpins. C’est parti pour au moins 15 kilomètres de marches et 600 mètres de dénivelé. Il faudra ensuite reprendre le contrôle du Belvédère pour espérer rentrer au régiment.

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