Rhinite : mouchez, consultez, kiné!

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Publié le 11/04/2016 à 12:37 - Mise à jour le 11/04/2016 à 12:37

Elles sont pleines depuis quelques semaines : les salles d’attente des kinésithérapeutes ne désemplissent pas. 
Le fenua fait face, depuis près d’un mois, à une épidémie de rhinite. Nez qui coule, toux : les symptômes sont facilement identifiables. 
Cette infection, virale, ne peut être traitée par des antibiotiques. En cas de fort encombrement, votre médecin généraliste ou votre pédiatre peut alors vous prescrire des séances de kinésithérapie respiratoire. Une méthode souvent impressionnante pour les parents, mais sans danger pour les bébés. Elle aide l’enfant à tousser, et donc, à dégager ses bronches, un réflexe qu’il n’a pas durant ses premiers mois. 

« Le principe de la kiné respiratoire, c’est de faire du désencombrement, autrement dit, d’améliorer la respiration de l’enfant. la première phase de désencombrement passe par le mouchage. On apprend au parents des gestes simples pour être efficaces et nettoyer eux même le nez de leur enfant : on l’immobilise, on lui met la tête sur le côté, on lui met du sérum physiologique sur la narine du dessus, et on pschitt, jusqu’à ce que ça sorte par la narine du dessous (…) Une fois qu’on a dégagé les voies aériennes supérieures, le nez, on va s’assurer que les bronches sont bien libérées. On va faire ce qu’on appelle un drainage bronchique. Alors c’est assez impressionnant parce-que les bébés ont de petits gabarits, et avec nos grosses mains, on vient les faire inspirer puis souffler en appuyant sur la cage thoracique. Alors à cet âge là, la cage thoracique est très souple, et donc tout doucement, l’enfant va se laisser guider par nos mouvements et tout va bien se passer. Mais c’est assez impressionnant parce-que l’enfant n’est pas très content, et donc, râle. » explique Nicolas Toussaint, kinésithérapeute, masseur et rééducateur.

Au-delà du cliché du kiné tortionnaire qui fait pleurer votre enfant, ce praticien joue un rôle essentiel de veille sanitaire. Il est le référent qui va conseiller les parents d’aller ou non aux urgences, et peut suggérer au médecin l’usage de ventoline.

A Tahiti, des astreintes sont organisées pour proposer des séances tous les jours, en fin de journée: « En discutant avec les autres mamans dans la salle d’attente,  je me suis aperçue que c’était appréciable d’avoir ce cabinet astreinte sur Tahiti. J’étais à Paris en décembre dernier, et on a mis 3/4 heures avant de trouver un kinésithérapeute qui accepte de prendre bébé en charge. Le cabinet d’urgences pédiatriques, lui, ne répondait pas au téléphone… alors c’est un service appréciable pour toutes les mamans et les familles d’ici! »

Sachez qu’entre deux séances de kiné, les chatouilles sont un bon moyen d’aider votre enfant à éliminer ses muqueuses. 
 

Rédaction web

Nicolas Toussaint, kinésithérapeute, masseur, rééducateur

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