Révision du PGEM de Moorea : les plaisanciers plaident leur cause

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Publié le 15/06/2018 à 14:23 - Mise à jour le 15/06/2018 à 14:23

Quelle place et pour qui dans le lagon de Moorea ? C’est pour répondre à cette question qu’un plan de gestion de l’espace maritime (PGEM) a été mis en place. Il est aujourd’hui en train d’être révisé. Si de nombreuses concertations ont eu lieu avec les pêcheurs et certains professionnels du tourisme, ça n’a pas été le cas avec d’autres utilisateurs de cet espace : les plaisanciers.

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L’association des voiliers en Polynésie (AVP) a organisé ce samedi une réunion publique sous le fare pote’e de l’assemblée. Cette matinée d’échanges a permis aux membres du comité chargé de la mise en place de ce PGEM et aux plaisanciers présents de faire le point sur leurs accords et désaccords. Arnaud Jourdan, président de l’association, est satisfait de cette rencontre. Il explique :

« C’est la première fois que se tient une telle réunion. Les voiliers ne font pas partie de la Clem : organisme qui va définir le nouveau PGEM. Nous étions donc un peu tristes. Maintenant, nous avons une oreille des autorités de Moorea qui comprennent un peu mieux nos problématiques…»

DES QUOTAS DE BATEAUX 

Parmi celles-ci : les contraintes techniques des voiliers. Les bateaux sont lents et mettent parfois plusieurs heures pour parcourir des courtes distances. Le nouveau PGEM prévoit de mettre en place des quotas de bateaux pour certaines zones de mouillages. Pour les plaisanciers, ces restrictions pourraient poser problème. S’ils ne sont pas contre les propositions, ils souhaitent y apporter quelques modifications. Le président de l’AVP argumente :

« Nous ne pouvons pas envisager de ne pas rester la nuit à certains endroits. Il y a des contraintes qui sont liées au vent, à la distance. Par exemple, il est difficile pour nous sur un week-end de rejoindre les baies de Opunohu ou de Cook. S’il y a cinq places à Vaiare, ça risque d’être un peu court. De Tahiti, on met six heures pour aller à Moorea mais on va en mettre 36 pour venir de Raiatea, face au vent. Il faut pouvoir prévoir l’arrêt. Si on nous dit au bout de 36 heures qu’on ne peut pas dormir là et qu’il faut continuer le chemin, ça va être un peu difficile… »

UNE ENQUETE PUBLIQUE EN SEPTEMBRE 

Le comité technique du PGEM a pris note des doléances des propriétaires de voiliers. Le maire délégué de Haapiti-Moorea, Franck Taputuarai, a rassuré l’assemblée. Selon lui, le processus de révision est toujours en cours, rien n’est figé. Il se dit ouvert aux différentes propositions des plaisanciers :

« Nous avons besoin de recevoir les doléances. Nous sommes encore en pleine révision donc nous pouvons recueillir les avis et les idées de chacun. Qu’ils (les plaisanciers NDLR) ne s’inquiètent pas ici. »

Autre argument de poids pour les plaisanciers : leur participation à l’économie locale. Le tāvana le sait. Il assure que les remarques des propriétaires des bateaux seront prises en compte et les invite à prendre part à l’enquête publique qui devrait s’ouvrir en septembre.

Rédaction web

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