« Avant, après avoir débarrassé, on retrouvait des seaux pleins, confie Terupe, l’une des cantinières. C’était peut-être parce que les enfants n’avaient pas apprécié. Ça dépend de plusieurs facteurs en fait. Mais aujourd’hui, on arrive à mieux contrôler les quantités. »
Cette méthode de travail a permis de réduire les quantités. Pour le riz par exemple, 50 kilos suffisent contre 60 auparavant. Dans cette lutte contre le gaspillage alimentaire, l’école Mairipehe a été choisie comme projet pilote. Trois cents élèves de maternelle et primaire mangent à la cantine trois fois par semaine.
Eviter le gaspillage, ça s’apprend. Le personnel a été formé pour encadrer les enfants. Ici, les assiettes ne sont pas surchargées, les enfants sont resservis selon leur appétit.
Dans cette école pilote, l’objectif est d’apprendre aux enfants à ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre et à prendre le temps de la pause repas. Selon les âges et les appétits, les assiettes se vident plus facilement.
« Il y a des élèves qui ont pris conscience qu’il ne faut pas gaspiller et il y en a d’autres avec qui on a besoin de travailler encore plus, détaille Fara Ganivet, un agent d’audit en restauration. Par rapport à l’éducation au goût, leur montrer que les légumes sont bons, et éviter qu’ils mettent tout ça de côté. Parce que c’est ce qu’on remarque, c’est vraiment selon le menu. Dès qu’il y a un peu trop de légumes, on voit que les enfants mettent de côté… »
Apres le service, les restes alimentaires sont aussi pesés. En moyenne, le volume est inférieur à 20 kilos. Aujourd’hui, 18 kilos d’aliments sont récupérés. Ils seront en partie donnés pour nourrir les cochons des agriculteurs de la commune.
Ce projet de lutte contre le gaspillage sera étendu à l’ensemble des écoles de Teva i Uta à la rentrée.