Rescapés : René Bidal rappelle les précautions à prendre en mer

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Publié le 14/11/2016 à 10:09 - Mise à jour le 14/11/2016 à 10:09

Dans un communiqué publié ce mardi, le haut-commissaire de la République en Polynésie René Bidal s’est dit « particulièrement heureux et rasséréné de savoir Meherio et Laurent sains et saufs. L’action, les pensées et les prières de tous ont accompagné ce dénouement tant espéré durant de très longues heures. Laurent a eu un comportement exemplaire et héroïque vis-à-vis de sa sœur ».

Le haut-commissaire salue les rescapés et leur famille, mais aussi « les hommes et les femmes qui se sont mobilisés dans les recherches en mer, qu’il s’agisse des militaires et des agents de l’État autour du JRCC, mais aussi des volontaires et des pêcheurs sur zone à qui je veux exprimer toute ma gratitude ».

« Au-delà de ce soulagement et de ces remerciements », René Bidal souligne que les dernières opérations de sauvetage en mer ont mis en évidence le manque de précautions prises en mer : « les deux dernières opérations de recherche en mer, je fais référence à celle des sept disparus du 26 octobre entre Marokau et Hikueru et celle que l’on vient de vivre, m’ont amené à constater que les plus élémentaires précautions n’ont pas été prises avant le départ, je le regrette et l’exprime ».

Dans ces deux cas, le haut-commissaire déclare qu’il a donné des instructions « pour que les recherches puissent se poursuivre au-delà des délais habituels avec l’engagement de tous les moyens à disposition ». En repoussant les limites, René Bidal souligne que les effectifs engagés ont pris des risques « notamment lors de l’opération du 26 octobre où les pilotes d’hélicoptère qui sont intervenus dans des conditions météorologiques très dégradées étaient à la limite supérieure de l’engagement et du devoir. Ils l’ont fait sans hésiter, car la vie de sept personnes était en jeu et que la Polynésie tout entière eut été endeuillée si le drame s’était produit. »

Le haut-commissaire rappelle dans son communiqué que « même si dans ces circonstances l’argent n’est jamais le plus important », les recherches ont un coût. Le budget estimé pour ces deux opérations s’élève à plusieurs millions de Fcfp…

René Bidal rappelle l’utilité de la balise de détresse. « Dans une époque où l’on peut connaître la position de chacun sans effort technique et sans investissement onéreux, on prend la mer avec des instruments de bord défectueux et dépourvu de moyen sérieux permettant un repérage rapide de situation. Alors qu’une simple balise de détresse (Cospas-Sarsat), dont le coût est estimé à 27 000 Fcfp, permettrait un secours quasi immédiat, car malgré son champ large et l’attention de son équipage un « gardian » à la vitesse qui est la sienne peut, en plein Pacifique, passer sans le voir au-dessus d’un « poti marara », qui est un esquif sur l’immensité.
Je précise que j’ai souhaité maintenir l’aide annuelle de 1,75 million de Fcfp accordée à la fédération d’entraide polynésienne de sauvetage en mer (FEPSM) pour, entre autres, faciliter l’achat de balises, mais j’en appelle aussi aux Tavana, fins connaisseurs de leurs flottilles, pour qu’ils m’accompagnent dans la pédagogie nécessaire. »

Le haut-commissaire en appelle à la responsabilité de chacun : « La sécurité des Polynésiens est une mission prioritaire pour l’État que je représente, mais, dans ce domaine comme dans d’autres, c’est le comportement et le raisonnement de chacun qui constituent les premiers gages de réussite. Ces récents évènements doivent éclairer une conscience individuelle et collective qui, à l’évidence, doit s’enrichir pour certains pilotes de bateaux, afin d’éviter à des familles de se consumer dans l’angoisse. »

Prenez la mer, pas les risques. 
 

Rédaction web avec communiqué 

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