Après plusieurs mois d’inquiétudes, le report des sanctions prévues dans la loi sur l’obligation vaccinale apporte un peu de répit aux salariés. Depuis son entrée en vigueur, la mesure passe mal. Cette nouvelle échéance de deux mois va permettre de poursuivre le débat selon la CPME.
« Nous avons préconisé de faire très très attention par rapport à cette loi, donc on est très heureux que le Président ait eu la sagesse de reporter son application », explique Christophe Plée. « Pour les entreprises, c’était un casse-tête et on n’y comprenait plus rien. Voire même, pour nous elle est inapplicable et elle est surtout pas sécurisée juridiquement pour les chefs d’entreprises. C’est bien qu’elle ait été reportée, ça va nous permettre de débattre avec le gouvernement sur l’applicabilité de cette loi ».
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Car le texte de loi est « très mal ficelé depuis le départ » selon le président de la CPME. « Je pense qu’il faut rester dans le dialogue et aller discuter sur comment cette loi, si elle doit se mettre, doit être mise en place ou être aménagée ». Christophe Plée veut un cadre juridique plus clair, « un arrêté qui précise les modalités d’application. Aujourd’hui, le cadre juridique n’y est pas, ni pour les entreprises, ni pour les salariés ».
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Quoi qu’il en soit, il assure qu' »aucune pression » des patrons n’est exercée aujourd’hui sur les salariés qui seraient concernés par l’obligation vaccinale : « les consignes de la CPME, elle est très claire. C’est « vous ne bougez pas ». Aujourd’hui, il n’y a aucun texte qui prévoit quoi que ce soit, ni aucune pression ».
De son côté, le président du MEDEF Polynésie, Frédérick Dock, espère atteindre « très vite […] une couverture vaccinale maximale. Les entreprises, dans leur rôle de responsabilité sociétale, ont favorisé l’accès à la vaccination à leurs salariés. […] Aujourd’hui, qu’on puisse nous reprocher de l’avoir fait, ce serait un comble ».
Néanmoins, il dit comprendre « qu’il y ait une véritable tension. On l’a constaté au sein des entreprises, […] des administrations aussi. Maintenant, ces points de tension, c’est effectivement aux politiques de les ajuster, ce n’est de toute façon pas aux chefs d’entreprises de les porter ».
Entre inquiétudes et incertitudes, une chose est sûre, il faut relever l’économie. Tel est le mot d’ordre des organisations patronales.