Dès son ouverture, une des salles de jeux de Papeete affiche complet. Les gamers attendaient la réouverture avec impatience. « Ça fait du bien de jouer ici. Il y a les collègues, certains que je n’avais jamais vu en vrai. À part le boulot et la famille à la maison tout le monde a besoin de ça : avoir des hobbies », confie Heimata.
Avec la fermeture forcée de son établissement, le gérant des lieux Junior Teinaore a estimé son manque à gagner à 2 millions de Fcfp. « C’est sûr que lorsque tu ne touches pas d’argent pendant 1 mois et demi, et que tu n’as pas d’aide du territoire ou de l’Etat, c’est sûr que c’est un grand soulagement (de rouvrir, NDLR). Maintenant pour combien de temps ? Vu les mesures catastrophiques que nos politiciens prennent, je n’ai qu’une seule envie c’est que tout ça s’arrête. Il faut voir à l’étranger, quelles mesures ont été prises à l’étranger et ne pas faire un copier-coller de la France. »
Après les petits, les grands écrans. Cinéphiles ou spectateurs occasionnels retrouvent les salles obscures : « Ça fait du bien de sortir un peu de la maison parce que pendant le confinement c’était ennuyant de rester à la maison » confie une jeune fille.
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Même si le programme du soir reste perturbé par le couvre-feu, les employés, à l’image de Joachim Tama, projectionniste, affichent un large sourire : « je suis carrément content ! Ce n’est pas évident de rester à la maison. On n’avait plus de travail. Il fallait trouver des occupations à la maison »
Les entreprises du fenua sont quasiment toutes rouvertes, la grande interrogation est de savoir pour combien de temps ?