René Temeharo : « Il est plus qu’urgent de réaliser cette route du sud »

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Pour parler du chantier du viaduc de la Punaruu et des multiples travaux publics en cours actuellement à Tahiti, René Temeharo, le ministre de l’Equipement et des transports terrestres, était l'invité de notre journal télévisé.

Publié le 05/08/2019 à 10:51 - Mise à jour le 05/08/2019 à 15:12

Pour parler du chantier du viaduc de la Punaruu et des multiples travaux publics en cours actuellement à Tahiti, René Temeharo, le ministre de l’Equipement et des transports terrestres, était l'invité de notre journal télévisé.

Le viaduc de la Punaruu a été rouvert samedi soir, une semaine avant la date prévue. Est-ce le mécontentement des automobilistes qui vous a conduit à accélérer les travaux ?
« Oui et non. Du fait que je comprends parfaitement les difficultés rencontrées par nos usagers tous les jours, que ce soit pendant la période des vacances ou à la rentrée scolaire. En tous les cas, je voudrais remercier l’entreprise qui a su faire en sorte qu’on gagne dix jours. Cela n’a pas été facile comme les travaux étaient engagés dans la semaine, de jour comme de nuit. On a dû faire en sorte d’arrêter les travaux à minuit parce que là aussi ça posait des problèmes. Le vrai problème, indépendamment du viaduc, c’est la route du sud, incontournable comme situation si on doit voir l’avenir plus sereinement. »

Justement, où on est-on avec ce projet de route du sud (une route qui devait traverser Punaauia jusqu’à Taravao, NDLR) ?
« Je dirais simplement que ça suit son cours. Nous sommes à l’étude actuellement pour pouvoir établir réellement le tracé. Nous sommes sur des visites de terrain, dans des engagements de discussion avec les propriétaires fonciers éventuellement. Mais petit à petit, je pense, nous y arriverons d’ici quelques années. Nous verrons cette route qui est plus qu’incontournable aujourd’hui. (…) Il est plus qu’urgent de réaliser cette route du sud. »

Le front de mer de Papeete est lui aussi le théâtre de multiples travaux. C’est le cas sur le tronçon reliant le carrefour du Pacifique à la base marine (le tourne à gauche) ? L’objectif est de réaménager le carrefour, pourquoi est-ce nécessaire aujourd’hui ?
« C’est une adaptation qu’on a pu constater en vue des sorties des véhicules nombreux qui viennent depuis Moorea. Une fois sortis de la gare maritime, il était plus qu’impensable d’imaginer de les remettre sur les circuits pour qu’ils puissent aller vers Pirae, Arue, Mahina… et répondre aussi aux besoins des entreprises de Fare Ute et Motu Uta, d’avoir leurs camions au lieu de les ramener jusqu’au rond-point Jacques Chirac. Il était impensable de ne pas le réaliser. Aujourd’hui, nous le faisons. D’ici quelques semaines, ça sera finalisé, et je pense que c’est aussi un peu les attentes de nos usagers qui ont déterminé à faire ces travaux. »

Donc c’est bien le talus du milieu qui est juste en face de la sortie qui sera détruit ?
« Ça y est, il est déjà détruit. Nous avons quelques soucis électriques. Une entreprise est sur place pour voir comment pallier justement tous type d’accidents. »

Les travaux des trottoirs du front de mer ne sont toujours pas achevés. À quelle date pensez-vous qu’ils seront terminés ?
« Il y a un portion Fare Tony, c’est-à-dire à hauteur de la rue de Nice vers l’OPT, d’ici la fin de semaine, nous pourrons donc ouvrir cette portion. Il restera la portion de l’OPT jusqu’au Service des sports, près du rond-point Jacques Chirac, qui sera terminée dans le courant du mois de septembre. Ensuite, du côté du Port Autonome, juste en face, les deux restaurants, ça sera d’ici les mois d’octobre-novembre. »

Justement, au niveau de ce chantier au Port Autonome, les deux restaurants situés dans ce rond-point Jacques Chirac, où en sont les travaux aujourd’hui ?
« Nous avons rencontré quelques problèmes techniques, mais nous sommes plus ou moins dans les temps. D’ici le mois d’octobre, les travaux seront terminés. Nous pourrons à ce moment-là livrer puis ouvrir ces deux restaurants, qui sont tant attendus, tout en rappelant qu’il ne faut pas s’inquiéter : il y a des parkings pour ces deux restaurants. »

À Punaauia, c’est le chantier des trois voies qui est toujours en cours alors que les travaux auraient du être terminés il y a de longs mois. À quoi ce retard est-il dû ?
« Pour de multiples raisons sur lesquelles on ne reviendra plus… Mais en tous les cas, nos accords avec les entreprises de la place font en sorte que d’ici la rentrée, ils doivent livrer à tout prix les trois voies. Après, il restera certainement quelques adaptations à mettre en œuvre, mais ça viendra après. Mais d’ici la rentrée, avant la rentrée, les trois voies seront opérationnelles. »

C’est bientôt la rentrée scolaire. L’une des sociétés chargées des transports en commun a acquis de nouveau bus cette année. Est-ce qu’il y en a assez, notamment pour le ramassage des enfants ?
« Nous avons prévu 240 bus d’ici l’année prochaine. Donc comme vous le savez, on ne peut pas faire venir 240 bus du jour au lendemain. Dans la semaine, il y en a une trentaine qui arrive, des bus 100% électriques. Au fur et à mesure des arrivées des bateaux, nous pourrons mettre sur le réseau de quoi satisfaire nos usagers de tous les jours. »

Est-ce que les horaires pourront être respectés ?
« Pour l’instant, c’est difficile. Nous n’avons pas encore tous les réseaux, tout le système informatique… qui pourraient nous donner la possibilité de les suivre. Je pense que d’ici l’année prochaine, nous serons dotés de tous ces moyens. »

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